Tout le monde a peur des araignées. Mais pas de la même façon. Si certains ne font que frissonner, d’autres sont pétrifiés et souffrent de peurs paniques. C’est ce qu’on appelle les phobies.
Des phobies typiquement féminines
Arachnophobie (peur des araignées), agoraphobie (celle de la foule) ou ascensumophobie (peur des ascenseurs): trois phobies qui touchent majoritairement des femmes (75 % des cas).
Les femmes, plus angoissées que les hommes?
Les explications de J. Megens, psychiatre:
– Une prédisposition
Les femmes sont effectivement plus prédisposées que les hommes. Certaines personnes sont plus enclines que d’autres à souffrir d’angoisse et cela se transmet de parents à enfants.
– Une mauvaise image de soi
Les femmes ont généralement moins confiance en elles et basculent plus facilement dans la dépression.
– Un sujet moins tabou
Les femmes avouent plus volontiers leur angoisse, aveu qui pour les hommes peut être totalement impensable (associé à de la ‘faiblesse’).
Conseils
J. Megens, psychiatre:
– La meilleure thérapie pour les phobies est la thérapie comportementale cognitive.
– Certaines personnes peuvent être soulagées grâce à des antidépresseurs spécifiques, si leur médecin le juge opportun.
– Les calmants, souvent prescrits auparavant, le sont moins aujourd’hui car ils peuvent entraîner une dépendance.
– Des exercices de respiration sont également conseillés en cas d’hyperventilation.
La thérapie comportementale: comment ça marche?
J. Jazie, thérapeute: “La thérapie comportementale cognitive progresse en deux étapes:
1. On apprend à voir les choses différemment. Le patient doit prendre conscience que les phobies sont dans sa tête. Que le fait d’y penser constamment accroît l’angoisse. Il faut donc arriver à déplacer l’attention vers autre chose.
2. On modifie son comportement. Les personnes phobiques cherchent à tout prix à éviter la confrontation avec la situation qu’ils redoutent. Par exemple, une personne qui souffre d’agoraphobie finira par ne plus sortir. Il faut briser ce schéma pas à pas et sans jamais forcer.”
