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Nous faisons moins l’amour que nos parents

Justine Rossius
Selon une récente étude américaine, les 25-34 ans seraient moins actifs sexuellement que leurs aînés. Oui oui, on serait finalement moins portés sur le sexe que nos parents (et là, on chasse les images qui nous viennent en tête...).

Et dire qu'on prend parfois notre génération pour une génération qui ne pense qu'au sexe et qui voit des fesses en permanence sur Internet. Que nenni! Selon une étude publiée par Archives of Sexual Behavior, les générations précédentes étaient bien plus coquines que la nôtre. On vous parle ici de vos parents (oui, on sait, vous ne voulez rien savoir). D’après l’étude sur l’inactivité sexuelle des jeunes, 15 % des 20-24 ans nés dans les années 1990 n’ont pas fait l’amour depuis leurs 18 ans, contre 12 % pour les sondés nés entre 1970 et 1980.  

 

Génération chaste

Sachez que le taux d'activité des 25-34 ans équivaut quasiment à celui de la génération des années 1920. En gros, nous serions des âmes sages et prudes, ce qui est étonnant vu la place grandissante du sexe dans les médias, par exemple. Ou des applications comme Tinder, qui placent les "plans cul" au rang de la banalité.

 

Ryne Sherman co-auteur de l'étude explique:

Cette étude contredit vraiment la notion selon laquelle les millenials seraient une génération particulièrement libérée, une idée répandue par les applications de rencontre comme Tinder par exemple, qui suggère qu’ils sont à la recherche de relations sexuelles sans lendemain.

 

Mais pourquoi sommes-nous mous du slip?

Plusieurs données peuvent expliquer ce taux d'activité sexuelle assez bas. Déjà 1/3 des sondés pour l'étude vivaient encore chez leurs parents. C'est toujours un peu plus difficile de ramener avec maman et papa qui dorment dans la chambre à côté. Logique. Notre génération a tendance a prendre son indépendance plus tardivement, en prolongeant ses années d'étude par exemple ou en éprouvant des difficultés à trouver un CDI. Ceci explique donc cela.

 

Et si la pression devenait trop forte?

D'autres spécialistes expliquent que l'omniprésence de la pornographie engendrerait des complexes et rendrait par conséquent les pratiques plus compliquées. On peut aussi évidemment évoquer les technologies (qui n'a jamais surfé sur son ordi au lit, en amoureux?) et le fait de regarder de plus en plus souvent des séries à deux. Autant d'éléments néfastes pour notre libido.

 

Les femmes diraient de plus en plus non

Autre théorie avancée et pour le moins surprenante: les femmes oseraient davantage refuser une relation sexuelle qu'auparavant, grâce au fait que le féminisme et ses combats sont de moins en moins diabolisés médiatiquement (Merci Queen B, Lena Dunham et les autres). Du coup, les femmes se sentiraient moins obligées d'accepter une relation sexuelle. Un argument peut-être un brin tiré par les cheveux.

 

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