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Au secours, je m’ennuie!

Julie Braun
Julie Braun Journaliste
Nos vies sont bien remplies. On court. Pour travailler, voir nos amis, notre famille... Pour répondre à nos mails, checker notre compte Facebook, regarder les dernières séries, sortir. Nos agendas sont full. La tendance est à la suractivité. Alors s'ennuyer, quelle horreur!
Et pourtant, à force de vouloir "passer le temps", on oublie de prendre le temps de vivre vraiment. Et on passe à côté de l'essentiel. L'éloge de l'ennui d'Odile Chabrillac nous apprend à "être" plutôt qu'à "faire".
 
Pour cette psychothérapeute, l'ennui est une parenthèse dans notre course folle. Pour rêvasser. Pour se projeter. Pour inventer sa vie.

 

Ne fuyez plus

Dès qu'on sent l'ennui pointer le bout de son nez, on se précipite sur une activité pour l'évacuer. Faire passer le temps envers et contre tout. Comme si on avait peur de voir la vie passer, simplement. Et si on arrêtait de chercher à se divertir pour accéder au plus profond de soi?

 

Plus d'imagination, de lucidité, de sens

L'ennui a pour principal intérêt de nous proposer un temps de recul. Sur nous-mêmes, sur notre vie. Et si l'on ne se précipite pas pour le combler, il permet de faire émerger des pensées et des activités qui ont vraiment du sens pour nous. Il nous ressource, favorise notre imagination et notre lucidité sur la vie. Ne rien faire permet de faire émerger de bonnes idées, de prendre de bonnes décisions, de trouver ce qui a du sens pour nous.

 

"Prenez le temps de ne rien faire! Comme Einstein, qui s'isolait à bord d'un voilier pour laisser venir ses idées...

 

À vous de jouer

Alors, la prochaine fois que vous serez confrontée à l'ennui: dans une salle d'attente, dans une file, en vacances, ne vous jetez pas sur la première occupation venue. Laissez cette pile de magazines, votre smartphone, votre télévision. Regardez les gens autour de vous, suivez la course des nuages ou regardez le jeu du vent dans les branches, résistez aux loisirs "obligatoires".

Et, parfois, acceptez de n'avoir rien de prévu pour l'heure suivante ou la journée.

 

Alors, êtes-vous prête à laisser des espaces vides, ou plutôt "libres" dans votre agenda?

 

 

Pour en savoir plus: Petit éloge de l'ennui, Odile Chabrillac, Editions Jouvence, 2011.

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