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Bad Moms: on a rencontré Mila Kunis et Christina Applegate

Mila Kunis et Christina Applegate sont ennemies jurées dans la comédie hilarante Bad Moms. Mais heureusement, pendant notre interview, elles ont rentré les griffes. 

 

Vous pensez que les mères aujourd'hui subissent plus de pression que dans le passé? 

Mila Kunis: "Oh oui! Ma jeunesse en Russie dans les années 80 était tellement libre et sans souci. Ma maman me disait: 'Va donc jouer dehors et rentre quand il commence à faire noir.' Mon père lui s'affairait à faire sécher ses cigarettes parce que je m'amusais à mâcher le tabac (rire). C'est un miracle que je sois encore en vie!". 

 

Christina Applegate: "On n'avait pas de siège auto ou de ceinture dans les années 70. À 9 ans, mes parents me donnaient déjà de la liqueur de menthe à boire. Ce truc était vert, ça devait donc bien être pour les enfants (rire)... Je ne comprends pas bien comment ce perfectionnisme a pu prendre le dessus. Est-ce que c'est parce qu'à l'ère d'Internet, tout le monde a une opinion sur tout, ou à cause de notre angoisse que nos enfants puissent ne pas être parfait? Je ne veux pas que ma fille soit parfaite, je veux qu'elle tombe, et qu'elle apprenne comment elle doit faire pour se relever. C'est en fait l'un des messages du film. On n'a pas besoin d'être des mères parfaites, et nos enfants encore moins."

 

Ce film aborde aussi la problématique du jugement d'autrui. Est-ce que vous vous sentez parfois jugées?

Mila: "Bien sûr, et pas seulement parce que je suis connue: tout le monde subit ça. Les gens jugent constamment parce que c'est tellement facile de critiquer les autres. Tout le monde se sent mieux lorsque l'autre est descendu. C'est triste, mais vrai..." 

 

Christina: "J'ai remarqué que les gens portaient plus d'attention à mes capacités en tant que maman parce que j'étais connue. Une fois, alors qu'on était en visite au musée, ma mère a fait une crise de colère parce que je ne voulais pas lui acheter un ours en peluche. Elle a commencé à pleurer et à taper mon mari, j'aurais voulu me cacher dans un trou de souris. À mon grand soulagement, d'autres parents m'ont rassurées. Ils me racontaient que quelques heures plus tôt ils avaient dû gérer le même genre de scène. La meilleure solution c'est d'en rire il me semble."

Le message de Bad Moms, c'est qu'on ne doit pas être des mères parfaites.

 

Est-ce que vos maris vous aident avec les enfants?

Christina: "J'aime tout contrôler, du coup je fais beaucoup toute seule. Mon mari voudrait m'aider plus (il est très concerné par l'éducation de notre fille), mais je préfère m'occuper de tout moi-même parce que je gère simplement mieux (rire). Je sais, c'est un problème. J'essaye vraiment de me relaxer et de prendre du temps pour moi. Mon mari est merveilleux, il emmène Sadie tous les matins à l'école, comme ça je peux regarder à l'aise mon émission préférée. Je suis heureuse comme ça." 

 

Mila: "Ashton (ndlr: Kutcher) est vraiment le meilleur homme du monde. Il est incroyablement concerné, on travaille donc en équipe. Je pense qu'il est physiquement impossible pour un père d'en faire plus. On travaille tous les deux à plein temps, mais notre vie de famille est super importante pour nous. On essaye aussi de vraiment être là pour  Wyatt quand on rentre à la maison."

 

Quel a été le plus grand défi jusqu'à présent en tant que mère?

Mila: "J'avoue que ma plus grande angoisse c'est d'avoir des enfants insupportables. Ils sont privilégiés et grandiront dans un monde où tout est possible, du coup comment faire pour qu'ils restent reconnaissants et qu'ils ne considèrent pas tout ça comme acquis? Une autre difficulté... c'est que j'ai grandi en Russie, la jeunesse de mes enfants sera complètement différente. Je ne sais pas comment leur expliquer cette différence. C'est une lutte constante."

J'avoue que ma plus grande angoisse, c'est d'avoir des enfants insupportables.

 

Christina: "Effectivement c'est un défi. Ma fille a plus de 200 nounours. Elle ne veut pas en jeter un seul, et je trouve ça terrible. Je dis tellement souvent qu'il y a des enfants qui n'ont pas de jouets, de chaussures ou à manger et que ce serait un beau geste de leur faire quelques cadeaux. Mais elle me répond qu'elle les garde pour ses propres enfants... Je ne veux pas d'une fille pourrie gâtée qui ne connaitrait pas la compassion, ça me fait peur. Je fais tout ce que je peux pour éviter ça. Elle n'a encore que cinq ans, donc j'espère qu'elle évoluera bien." 

 

Comment protégez-vous vos enfants des paparazzis?

Christina: "On porte des déguisements très sophistiqués (rire). Non bien sûr, on ne sort juste pas si souvent. Même si les photos de famille sont souvent floutées, les enfants sentent très forts l'intrusion des photographes. Heureusement ma fille n'est pas trop perturbée. J'imagine qu'une actrice sommeille en elle." 

 

Mila: "J'essaye d'éviter que Wyatt soit photographiée. On a même mis en place un petit jeu où elle doit fermer les yeux et tenir ses mains devant son visage. C'est triste parce qu'elle a peur. Les gens ne comprennent pas l'impact que cela peut avoir sur un enfant d'être constamment suivi par des inconnus. Elle ne comprend pas, même si j'essaye de lui expliquer. Elle va avec un autre membre de la famille au parc pour qu'elle ne puisse pas être photographiée avec Ashton ou moi. J'étais résignée au fait qu'on prenne des photos de moi, mais je trouve que les enfants des célébrités devraient être protégés par la loi. Si quelqu'un crée du stress chez mon enfant, ça devrait être illégal! Au moins je pourrais poursuivre ces photographes intrusifs. Ma vengeance serait terrible!" 

 

 

Bad Moms, dans les salles dès le 3 août.

 

 

Texte: Catherine Nitelet-Vedder

 

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