Les princesses n’ont rien à dire chez Disney
On pensait le temps du sexisme révolu chez Disney. Rebelle, la Reine des Neiges, les nombreuses aventures de la Fée Clochette ou Vice Versa nous offraient des rôles de filles drôles, intelligentes, fortes et indépendantes. Pourtant deux linguistes américaines se sont penchés sur les dialogues de ces dessins animés à l'apparence féministe et le constat n'est pas brillant: couronne ou pas, les princesses n'ont pas leur mot à dire.
Juste bonne à épouser
Il y a une princesse isolée qu’on essaie de marier. Mais il n’y a pas d’autres femmes guidant le peuple contre la Bête, descendant dans les tavernes pour chanter des chansons de beuveries, des femmes s’aidant entre elles ou d’autres inventant des objets. Quiconque faisant autre chose que trouver un époux est presque automatiquement un homme".
Explique Carmen Fought, l'une des deux auteures de l'étude. Et très étrange, cette tendance n'apparaissait pourtant pas dans les premiers Disney. Créé en 1937, Blanche Neige proposait un temps de parole 50-50, malgré une coefficient de 7 nains pour une héroïne!
Brève amélioration avant rechute
On y croyait pourtant. 75% de dialogues laissés aux filles dans la Belle au Bois Dormant, 60% dans Cendrillon. Puis un retour fracassant de la testosterone avec la Petite Sirène et ses 68% de papotages masculins. 77% pour Mulan et la palme: 90% pour Aladdin. Et Jasmine, elle tricote?
Nouvelle ère, même constat
Et les derniers-nés des studios ne vont pas vraiment à contre-courant. Raiponce ne s'exprime que 40% du temps, tandis qu'Elsa et Anna ont moitié moins de répliques que la clique du bonhomme de neige, du montagnard et du renne. Disney n'a pas réagit à l'étude mais on espère que l'avenir des futures héroïnes ne se jouera pas dans l'ombre de leur prince!
Pour plus d'égalité, aussi dans la réalité:
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