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© Wash Wash Cousin

Belgique Positive: Christel Carlier a créé Wash Wash Cousin, une savonnerie artisanale proposant des cosmétiques bio

Barbara Wesoly

Pour la semaine de l’information constructive, en collaboration avec NEW6S, Flair a choisi de mettre en avant des initiatives inspirantes de femmes inspirantes qui rendent le monde meilleur. Aujourd’hui, on rencontre Christel Carlier, 35 ans, qui a créé Wash Wash Cousin. Une savonnerie artisanale proposant des cosmétiques bio zéro déchet, élaborés avec passion.


En moyenne, une famille de quatre ­personnes produit 25 kilos de déchets cosmétiques par an. Une quantité de détritus qui peut être évitée si l’on se convertit au zéro déchet. Christel l’a bien compris, mais sa réflexion ne ­s’arrête pas là. En 2014, lors de la ­naissance de son fils, elle commence à s’intéresser de plus près aux ingrédients présents dans les produits pour bébés. Elle fait face à un constat ­effrayant. “Les industriels arrivent à nous faire croire des âneries à grands coups de marketing et de greenwashing. On ne se rend pas compte du nombre de produits toxiques que nous mettons sur notre peau et qui polluent l’environ­nement”, insiste la jeune entrepreneuse. Christel se lance alors un défi: créer ses propres cosmétiques, dénués de toutes substances nocives et zéro déchet.

Il était une fois… dans une yourte


C’est dans un petit village de la province de Namur, et plus précisément dans sa yourte, que Christel commence ses ­expérimentations. Diplômée en ­Communication, prof d’anglais et ­fanatique invétérée de death metal, cette jeune femme à l’humour décapant se découvre ainsi une passion. Pour ­donner corps à son futur métier, elle entame une formation en ­aromathérapie. “Cette formation a changé ma vie, car à partir de là, je me suis lancée corps et âme dans Wash Wash Cousin.” En janvier 2018, elle décide de partager le fruit de ses expériences et fonde sa marque atypique et empreinte d’humour, résolument à son image. Huit sortes de savons, un déodorant, un baume à lèvres, un ­démaquillant et trois types de ­shampooings solides au compteur, Christel met un point d’honneur à créer des produits naturels majoritairement vegan et au format solide − seuls le baume à lèvres et le déo sont vendus dans un pot en verre recyclable.

Tous ses cosmétiques sont fabriqués à base d’huiles et d’huiles essentielles bio dont elle maîtrise les propriétés: menthe verte, petit grain bigarade, litsée ­citronnée, lavandin ou encore ­patchouli… “Je voulais pouvoir proposer aux gens des cosmétiques sains et bio qui remplaceraient les produits usuels, mais qui seraient aussi efficaces et agréables d’utilisation tout en étant une alternative zéro déchet.” Mais attention, ce n’est pas parce qu’un cosmétique est solide, qu’il est d’office complètement zéro déchet. “La composition du produit est très importante”, ajoute Christel, “je m’assure de la biodégradabilité de ­l’entièreté de tous les composants. Il n’y a pas de déchets dûs aux contenants, mais il n’y a pas non plus de déchets dans les nappes phréatiques.”

Initier le plus grand nombre


Christel organise également des ateliers de saponification à froid, dans sa yourte, afin de partager ses connaissances sur la fabrication de savons ­maison. “Face au réchauffement ­climatique, je pense qu’il faut taper un grand coup et toucher un maximum de personnes.” Et parce qu’on ne s’invente pas apprentie sorcière, elle conscientise son public aux dosages à respecter et aux mesures de sécurité à prendre ­lorsqu’on manipule certains ingrédients. Vu l’engouement suscité par la marque, son frère cadet, Martin, a depuis peu rejoint l’aventure. La tête en ébullition, Christel compte faire de Wash Wash Cousin son activité à temps plein. De nouveaux produits vont bientôt voir le jour, de quoi en ravir plus d’une.

Texte: Catherine Ducat Photos: Wash Wash Cousin et Pauline Willot.


Comme la plupart des grands médias francophones du pays, Flair a répondu à l’invitation de l’asbl NEW6S et participe à la toute première « Semaine de l’info constructive ». L’objectif est d’initier ou de poursuivre une réelle réflexion autour de la valeur ajoutée d’une information porteuse de perspective ou de solution. Et de montrer que dans un monde de plus en plus complexe et difficile à appréhender il y a des raisons d’être optimiste et de vouloir faire bouger les choses.

Retrouvez nos articles en collaboration avec NEW6S pour la semaine de l’info constructive.

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