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Les 10 savoirs qu’on a (vraiment) appris en voyage linguistique

Kathleen Wuyard

Bournemouth, La Valette, Brighton ou Edimbourg: autant de villes ancrées dans l’imaginaire d’ados belges comme des terres promises où tout était permis le temps de quelques semaines où les parents les envoyaient apprendre l’anglais. Sauf qu’en voyage linguistique, on prenait des cours de langue, certes, mais pas ceux pour lesquels l’autorité parentale avait payé. Qu’ils se rassurent, si ils nous lisent: on a tout de même appris pas mal de choses utiles.

Mentir de manière convaincante sur notre âge

Quand on s’est approché du premier bar et qu’on a vu qu’il fallait 18 ans pour avoir le droit de boire de l’alcool, il a vite fallu qu’on trouve une manière convaincante de se rajouter deux ans. Sans savoir à l’époque que ce serait bien la première et dernière fois qu’on tiendrait absolument à se vieillir.

Devenir experte dans l’art de planquer la nourriture

Qui dit famille d’accueil, dit cuisine familiale, mais pas celle de notre maman chérie, non. Notre maman d’accueil, elle, elle adore préparer de gros morceaux de poisson nappés d’une sauce douteuse. Et nous, en deux semaines chez elle, on est devenues expertes dans l’art de faire passer des colis secrets de notre assiette directement à la poubelle. I’m not hungry anymore, thank you.

Maîtriser l’art des excuses plausibles

Si on manquait plus de deux cours sans excuses, nos parents recevaient un coup de téléphone inquiet, et nous, on avait l’inquisition sur le dos. Aujourd’hui, notre imagination est affutée et on sait trouver une excuse excellente en deux minutes, et c’est clairement grâce à notre été anglais.

Dormir les yeux ouverts

Parce qu’il fallait quand même bien aller en classe de temps en temps, ça nous est arrivé certains jours de s’y traîner avec un nombre d’heures de sommeil inversement proportionnel aux verres bu la veille. Heureusement, tel un drôle de hibou, on a mis au point une technique pour somnoler tout en gardant les yeux éveillés.

Draguer dans toutes les langues

Les voyages linguistiques, entre les Italiens sexy, les Portugais ténébreux et les ados so British qui nous entouraient, c’était un peu le all you can est de l’amour. Forcément, le mec ou la fille qui nous plaisait était incapable d’aligner deux mots d’anglais et ne comprenait rien à ce qu’on lui disait, alors on a bien dû se dévouer pour lui donner des cours de langue.

Survivre avec peu d’argent

Quand nos parents nous ont annoncé le montant de l’argent de poche qu’ils nous donnaient, on a bien cru un moment avoir gagné au Lotto. Jusqu’à ce qu’on réalise qu’en pounds, c’était déjà vachement moins, et qu’en plus, la vie sur place était hors de prix. Un calcul qui nous a poussé à savoir très rapidement gérer un budget: pas besoin de manger à midi, ça fera plus de cocktails le soir.

Faire preuve de patience

On avait beau passer un test de niveau à chaque fois, et être plutôt fière de notre résultat, on finissait toujours par se retrouver dans une classe où la moitié des élèves ne savaient pas arrêter trois mots. Bien avant de découvrir l’existence du yoga, on a appris à s’inventer des mantras pour rester calmes quand ils répétaient la même phrase pour la troisième fois. Ne pas leur envoyer de cahier à la tête. Ne pas leur envoyer de cahier à la tête. Ooommmm.

Rentrer sans faire le moindre bruit

Clairement, notre famille d’accueil avait mal lu notre âge et nous avait filé le même couvre feu qu’un enfant de huit ans. Heureusement, à condition de ruser et de savoir sur quelle marche il ne fallait surtout pas poser le pied, il y avait moyen de contourner la police du sommeil.

Masquer une gueule de bois sévère

Sachant qu’on n’était pas supposées boire une seule goutte d’alcool, on était donc encore moins supposées se réveiller avec une gueule de bois infernale. Si aujourd’hui, on peut survivre à une journée de boulot après 3h de sommeil et 4 litres de cocktails, c’est grâce à l’entraînement intensif qu’on a subi en voyage linguistique.

Soigner un coeur brisé

Entre ce sublime Italien qu’on n’a finalement jamais revu, le sentiment de liberté infinie qui nous a échappé dès qu’on est rentrées et la chance de pouvoir aller à la plage tous les jours qui disparaît, le retour de voyage linguistique est extrêmement difficile et fait l’effet de mille coeurs brisés. On n’y a peut-être pas appris l’anglais aussi bien que nos parents en rêvaient, mais entre essais et erreurs, on y aura appris à grandir, et ça, ça n’a pas de prix.

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