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© Getty

Voilà pourquoi on déteste se prendre des ““Vu”” sur les réseaux

Manon de Meersman

Les deux petit V bleus sur Whatsapp, le “Vu” sur Instagram, le rond rempli de la photo de notre interlocuteur sur Messenger... Il n’y a rien à faire, on a beau vouloir relativiser, se prendre des vents par écran interposé ne fait jamais plaisir. Et le pire, c’est que cette vilaine manie à un nom: le ghosting.


Génération connectée oblige, on use des réseaux sociaux quotidiennement pour entretenir le lien social. Alors quand la personne avec qui on tchatche derrière l’écran nous cale un “Vu”, notre coeur de Milenial se serre. Mais pourquoi, au juste?

Une question de charge mentale


Dans une vidéo Brut, Malene Rydahl, conférencière et autrice, explique que selon une étude Occurrence, deux personnes sur trois avouent souffrir lorsqu’ils n’obtiennent pas de réponse aux messages qu’ils envoient. 80% affirment également voir d’une manière négative les “Vu”. Selon l’experte, la réponse principale qui explique la non-réponse, “est ce qu’on appelle la charge mentale”. De cette manière, la personne qui ne donne pas de réponse se sent en réalité débordée, prise entre le fait d’avoir trop de messages et pas assez de temps. Généralement, la non-réponse n’a rien à voir avec la personne qui a envoyé le message.

Ça réveille toutes nos insécurités, celles de ne pas être assez bien, de ne pas être aimé. On peut développer des scénarios totalement absurdes, grotesques “.


explique l’autrice. Bien sûr, l’explication de la charge mentale n’exclut pas le fait qu’une personne peut également ne pas répondre car elle ne sait pas comment formuler les choses si elle est gênée ou face à une demande compliquée. C’est pour cette raison qu’elle explique également que le temps de réponse peut être plus long, justement car le message se doit d’être assimilé émotionnellement parlant.

Réfléchir à ce besoin d’instantanéité


Pour parvenir à mieux vivre le ghosting, Malene Rydahl nous donne plusieurs pistes en nous amenant à nous poser des questions. “Est-ce que c’est une relation amicale ou formelle ? Quel est le “système de réponse” de cette personne ? Est-ce qu’elle répond rapidement en règle générale ? Est-ce quelqu’un d’introverti, d’extraverti, qui réfléchit énormément ? À partir de là, on commence déjà à se faire une idée”, explique-t-elle. Une manière aussi de réfléchir à cette sur-connexion et à l’instantanéité nous poussant à devoir répondre toujours plus vite.

“Au moindre moment d’ennui, dans la rue ou même avec d’autres personnes, on sort le téléphone et on met en route la machine à conversation. On peut envoyer 5, 10, 15 messages et donc éviter le vide. On meuble, et on n’a pas de moments où on est face à un vide, où il n’y a rien. Et ça, ça peut devenir une forme d’addiction qui n’apporte pas forcément grand-chose dans nos vies.”, conclut l’experte.

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