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Voici pourquoi vous vous attachez systématiquement à vos plans cul

Justine Rossius

Vous vous étiez promis de ne pas tomber amoureux de ce mec/cette meuf avec qui vous passez des nuits hot like Mexico. Puis, vous avez développé des sentiments. Ne vous flagellez surtout pas: c’est la faute aux hormones. Oui, encore elles.


 

Vous pensiez avoir trouvé la solution aux maux de cœur, en vous aventurant dans des aventures sans lendemain. Coucher avec un mec/une meuf a priori inintéressant(e) ou ne répondant pas à vos critères, ne pas rappeler, ne pas souffrir. Une équation en apparence simple, qui, pourtant trop de fois se révèle erronée. C’est bien simple: à chaque fois, vous finissez par vous attacher à cette personne qui partage votre lit de temps en temps. Et selon le média Vice, qui a publié un article très intéressant intitulé “Manipuler son cerveau pour coucher sans s’attacher”, cette propension à devenir obsédée (n’ayons pas peur des mots) par votre PQR (plan cul régulier) est tout à fait normale, logique et même expliquée par la science. La chimie plus précisément. On vous prévient : ça fout les boules ! Des scientifiques auraient en effet compris que certaines hormones et structures cérébrales seraient responsables de cet attachement, et que le mécanisme ne fonctionnerait pas exactement de la même manière chez les hommes que chez les femmes. Bah voyons.

 

Vous êtes des animaux?


Concrètement, les scientifiques ont étudié le comportement de campagnols des prairies, des rongeurs venus des forêts d’Europe et d’Asie qui ont une particularité si on les compare à d’autres mammifères : ils sont monogames. Si on leur laisse le choix, ils vont « ne fréquenter que leur partenaire, se toiletter mutuellement et finalement, faire leur nid ensemble » explique Vice. Les chercheurs ont remarqué qu’il existait deux hormones responsables du développement de cet attachement : l’ocytocine et la vasopressine. Surprise (ou pas) : ces deux hormones sont libérées lors des rapports sexuels. Dès que les animaux reçoivent une dose de ces hormones (la vasopressine pour les mâles et l’ocytocine pour les femelles), ils ne quittent plus leur partenaire. La preuve ? Si un mâle reçoit une injection d’un autre produit chimique qui bloque la libération de la vasopressine, alors, il ne parvient pas à se lier à sa femelle partenaire. Ce qui est intéressant, avec cette étude, c’est que le cerveau humain développe les deux mêmes hormones et libère aussi de l’ocytocine pendant les rapports sexuels. Surtout les femmes, donc, notamment lorsqu’on leur stimule les seins et le col de l’utérus et encore davantage lorsqu’elles atteignent l’orgasme. Il est donc tout à fait logique que vous vous attachiez à la personne avec qui vous avez des relations sexuelles, encore plus si la personne en question aime s’occuper de vos boobs pendant de longues et agréables minutes et qu’il/elle vous fait grimper au rideau. Mais rassurez-vous : dans la même logique, il serait donc aussi possible de ne pas s’attacher en suivant quelques conseils.

 

Loin des yeux, loin du cœur


Selon le Dr Young, chercheur de l’Université Emory, à l’origine de cette étude sur les campagnols des prairies, il faudrait avant tout éviter le contact visuel prolongé si vous ne voulez pas développer des sentiments (et y laisser votre cœur). Comme cité dans Vice, « Lorsque vous avez des relations sexuelles avec quelqu’un, vous établissez une connexion intime avec son visage et ses yeux en particulier. Cela va dans votre cerveau, et c’est intrinsèquement gratifiant. L’amour et l’attachement sont très proches de la dépendance. Ils ont beaucoup de points communs. Donc si vous pouvez détourner cette information en n’ayant pas ce contact visuel, cela vous aidera. » Il ne vous reste plus qu’à vous masquer les yeux, donc. Ça tombe bien: vous avez des masques.

 

Arrête l’alcool, tu deviens grave amoureuse


Intéressant aussi : le Dr Young souligne le rôle de la drogue et de l’alcool dans l’attachement amoureux. La cocaïne et la méthamphétamine augmenteraient la sécrétion de la dopamine, une autre hormone à l’origine de l’attachement amoureux. Ainsi, faire l’amour avec ces substances dans le corps agit de telle sorte à ce qu’on ne s’attache pas à son partenaire, car “si vous augmentez cette dopamine de manière exogène avant un moment intime, alors elle n’aura pas le même impact plus tard” explique Young, dans Vice. “La spécificité du sexe et le différentiel causé par la libération de dopamine ne seront pas aussi élevés.” A contrario, l’alcool aurait l’effet inverse sur les femmes: il augmenterait l’attachement, là où pour les hommes, ce serait le contraire. En effet, lorsque Young et son équipe ont donné de l’alcool aux campagnols mâles, ils ont remarqué qu’ils devenaient alors plus libertins et ne s’attachaient pas à la femelle avec qui ils venaient de s’accoupler. Les femelles par contre retourneraient naturellement vers le partenaire avec qui elles ont fait l’amour, ivres, la veille.

 

Les seins? Pas touche!


Plus facile à dire qu’à faire, mais si vous voulez vraiment ne pas vous attacher à votre PQR (plan cul régulier), il faudrait éviter de vous faire toucher les seins. Comme expliqué plus haut dans l’article, les femmes seraient conditionnées à libérer de l’ocytocine lorsqu’on leur stimule le mamelon (en lien avec la façon dont elles nourrissent leur bébé). Ce qui aiderait aussi, c’est de penser de toutes vos forces à une autre personne qu’à votre partenaire, pendant l’amour. Ainsi, votre cerveau fera moins naturellement le lien entre le plaisir ressenti, la libération des hormones de l’attachement et la personne qui se trouve devant vous. Attention : on vous rappelle tout de même que l’attachement n’a rien d’honteux. Être amoureuse d’un homme ou d’une femme ne fait pas de vous un être nunuche et faible. Simplement une personne à l’écoute de son corps, peut-être autant que de son cœur finalement.

 

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