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Menez une vie plus heureuse en 8 semaines

Camille Hanot
Camille Hanot Journaliste

Les recherches scientifiques montrent que vous pouvez influencer le sentiment de bonheur à hauteur de 40 %. Mais comment? Eva Brobbel, coach en pleine conscience, vous livre ses conseils et outils scientifiquement fondés pour mener une vie plus heureuse en huit semaines.

Le fait d’être heureux·se ou malheureux·se dans la vie dépend à environ 50 % de vos gènes, selon les recherches de Sonja Lyubomirsky, professeure de Psychologie à l’université de Californie. Seuls 10 % dépendent de votre vie (travail, tranche de vie, climat politique, revenus, état civil). Les 40 % restants sont liés à vos activités quotidiennes, à votre relation avec votre environnement et à votre façon de penser. D’après Eva Brobbel, auteure et formatrice expérimentée en matière de pleine conscience, cette dernière partie peut être facilement transformée.

La seule chose dont vous avez besoin pour être plus heureux·se, c’est une bonne dose de volonté et de détermination. Et de bons conseils pour y parvenir. La coach a imaginé un programme en huit semaines, à base d’outils pratiques, pour atteindre le bonheur. Elle transpose les dernières découvertes scientifiques dans le domaine du bien-être en exercices pratiques, comme l’écriture quotidienne et la méditation, mais aussi d’autres tests et activités. Ainsi, non seulement vous apprenez à cultiver votre bonheur, mais vous mettez aussi la théorie en pratique directement. Parce que le bonheur se cultive et s’entretient par la pratique.

Semaine 1 : nettoyer et ranger

Eva Brobbel s’inspire de Marie Kondo, gourou du rangement, dans cette première étape vers plus de bonheur. Elle cite: « Nous devrions choisir ce que nous voulons garder et non ce dont nous souhaitons nous débarrasser. » Il faut faire table rase, en quelque sorte, et poser des bases saines pour les huit semaines à venir. L’une des principales missions consiste en une détox digitale. Au fil du temps, vous avez accumulé une énorme quantité de photos, vidéos, mails, applications et autres données sur votre ordinateur portable et votre téléphone. En prêtant trop d’attention à toutes ces informations, vous en oubliez l’essentiel. Ce flux constant de bips, de notifications et de messages provoque beaucoup de stress qui, selon des recherches scientifiques, peut entraîner des troubles du sommeil, voire une dépression. Eva Brobbel conseille donc d’être plus sélectif. Quelles sont les applis dont vous avez vraiment besoin? Quelles sont celles qui vous rendent dépendant·e? Pensez au temps que vous passez en ligne.

Smartphone

  • Supprimez les applis que vous n’utilisez pas.
  • Désactivez les notifications autant que possible.
  • Transférez vos photos et vidéos sur un disque dur (externe).
  • Triez vos messages WhatsApp.
  • Nettoyez votre liste de contacts.
  • Éteignez votre smartphone la nuit ou mettez-le en mode nuit.

Ordinateur (portable)

  • Nettoyez votre bureau.
  • Videz votre dossier de téléchargements et la corbeille.
  • Triez vos dossiers et documents.
  • Effacez vos photos et vidéos et sauvez-les sur un disque dur.

 

Semaine 2: gérer vos pensées

Maintenant que vous avez fait le tri physiquement, il est temps d’examiner vos schémas de pensée. Les pensées déterminent dans une large mesure ce que vous ressentez. Les recherches montrent que les gens passent au moins la moitié de leur temps à rêvasser, à broyer du noir ou à s’inquiéter, et que c’est précisément ce dialogue intérieur incontrôlé qui rend malheureux·se. En évoquant consciemment des pensées positives, vous entraînez votre cerveau à être réceptif à de nouvelles possibilités et solutions. Selon Eva, pour penser positivement, le plus important est de se poser les bonnes questions. Celles qui permettent à votre cerveau de pointer du doigt les raisons pour lesquelles votre vie vaut la peine d’être vécue.

Demandez-vous:

  1. Pourquoi est-ce une belle journée?
  2. Pourquoi ma vie devient-elle de plus en plus agréable?
  3. De quoi suis-je reconnaissant·e aujourd’hui?
  4. Quels résultats positifs ai-je obtenus aujourd’hui?
  5. Qui m’entoure? Pourquoi ces personnes me sont-elles chères?

Conseil: répétez cet exercice plusieurs jours d’affilée pour entraîner votre cerveau à penser de manière plus positive.

Semaine 3: vivre dans le présent

Nous avons tendance à ruminer le passé ou à penser à l’avenir. Quand vous prenez une douche le matin, vous pensez déjà à votre travail du jour. Par conséquent, vous ne remarquez pas à quel point l’eau qui coule sur votre corps est agréable. Le fait que nos pensées sont constamment ailleurs nous empêche de profiter des sentiments que nous ressentons dans l’immédiat, explique Eva. La troisième semaine est donc consacrée à vivre dans l’instant présent, autrement dit, à la pleine conscience. Elle consiste à prêter attention à ce qui se passe dans sa vie au moment présent. En la pratiquant, vous augmentez le nombre de moments où vous êtes ancré·e dans le présent et vous les rendez aussi plus riches. Une façon d’apprendre à vivre davantage dans l’instant présent est de reconnaître votre mode de pilotage automatique. Il y a en effet un tas de choses que vous faites sans être conscient·e de l’expérience que vous vivez à ce moment précis. C’est le cas lorsque vous vous lavez, que vous enfourchez votre vélo… Eva Brobbel conseille de désautomatiser cette routine, d’effectuer ces petites actions avec toute votre attention, pendant au moins trois jours. Chaque matin et chaque soir, brossez-vous les dents en pleine conscience: goûtez le dentifrice, écoutez le bruit du brossage, ressentez la température de l’eau… Si vos pensées se mettent à vagabonder, prenez-en conscience et remettez-les sur le droit chemin, à savoir ce que vous êtes en train de faire. Gardez une trace de vos expériences dans un journal.

Semaine 4: un esprit sain dans un corps sain

Il est bien connu que la santé mentale et la santé physique vont de pair. C’est pourquoi, au cours de la quatrième semaine, Eva Brobbel met l’accent sur une alimentation saine, de l’exercice physique en suffisance, un sommeil de bonne qualité, et d’autres éléments susceptibles d’améliorer votre bien-être physique. Elle vous propose de découvrir par vous-même ce qui vous donne de l’énergie et ce qui vous en coûte. Listez, via des mots-clés, toutes les activités, aussi petites soient-elles, que vous faites au cours d’une journée normale. Du lever le matin aux différentes étapes de votre journée (de travail). Incluez aussi certains loisirs, comme une séance de sport ou de shopping, une formation… même si vous ne les pratiquez pas quotidiennement, afin d’avoir une vue d’ensemble. Ensuite, déterminez, pour chaque activité, si elle vous donne de l’énergie ou si elle vous en coûte. Posez-vous les questions suivantes et écrivez vos réponses: Que constatez-vous? Quel est l’équilibre entre les activités qui fournissent et consomment de l’énergie? Êtes-vous satisfait·e ou y a-t-il des choses que vous aimeriez changer?

Semaine 5: gérer ses émotions

La coach nous rassure: c’est normal de se sentir triste de temps en temps. Il n’y a rien de mal à cela, au contraire: tenter de réprimer des émotions telles que la colère, la peur et la tristesse est malsain. Les sentiments ont besoin d’être ressentis, d’exister, d’être reconnus. Sinon, leur intensité s’estompe petit à petit. Pour cette cinquième semaine, Eva Brobbel propose d’approfondir la question de la gestion des émotions: comment les appréhender de façon saine et efficace. Une méthode qu’elle préconise consiste à tirer profit de votre douleur, en réfléchissant aux trois événements les plus difficiles de votre vie et de les noter. La coach est convaincue qu’un échec ou une situation compliquée peut vous aider à grandir, mûrir. Car les épreuves que l’on doit endurer se révèlent souvent être de belles occasions d’avancer dans la vie. C’est pourquoi elle vous encourage à réfléchir à trois événements, périodes ou situations les plus difficiles que vous avez vécus jusqu’à présent. Prenez un moment pour analyser chacune de ces situations. Que s’est-il passé? Qu’avez-vous appris de cette expérience? Comment vous en êtes-vous sorti·e? Quels sont les sentiments que cela vous laisse aujourd’hui? Quelles sont les qualités, les compétences dont vous avez fait preuve pour y faire face? Auriez-vous préféré que cet événement ne se produise jamais? Pourquoi?

Semaine 6: rendre la vie plus drôle

Cette semaine est consacrée à l’amusement. Vous travaillerez sur ce qui rend la vie plus agréable pour vous, sur ce qui vous rend vraiment heureux·se. Avez-vous des hobbies? Qu’aimez-vous faire, qui sont les personnes les plus importantes pour vous et qu’est-ce qui vous fait rire? Faites de ces petits bonheurs des rituels pour vous-même, fixez des moments rien que pour vous. Plusieurs études montrent que l’on se sent plus heureux·se quand on (sou)rit souvent, que ce soit sincère ou non. En riant, vous envoyez un signal à votre cerveau qui inhibe les hormones du stress comme l’adrénaline, le cortisol...Parallèlement, durant un fou rire, de l’endorphine est libérée, ce qui booste votre humeur, fait baisser votre tension artérielle et agit comme un antidouleur. C’est pourquoi Eva Brobbel invite à réfléchir consciemment à trois moments pendant lesquels vous avez rigolé. Il peut s’agir d’une anecdote racontée par quelqu’un, ou d’une vidéo de chats sur YouTube. Prenez note de ces trois moments divertissants et posez-vous les questions suivantes: Qu’est-ce qui vous a fait rire, ? Comment vous êtes-vous senti·e pendant que vous riiez. Et après? Quelles sensations physiques avez- vous ressenties?

Semaine 7: gratitude, compassion et sens de l’objectif

Nous avons tendance à chercher le bonheur à de mauvais endroits, dans de mauvaises habitudes, au côté de mauvaises personnes. On pense le trouver en achetant un nouveau sac à main. On se dit qu’on sera heureux·se le jour où on aura décroché le job de nos rêves, où l’on sera marié·e, où l’on aura effacé ces rides… Pourtant, le chemin du bonheur se trouve souvent en dehors de ces futilités, qui ne provoquent qu’un sentiment passager de satisfaction. Pour cette septième semaine, la coach s’attaque à des éléments dont il est scientifiquement prouvé qu’ils contribuent à notre bien-être et à notre bonheur. L’une de ces choses est étonnamment simple: se contenter de ce que l’on a. Souvent, nous ne réalisons pas que nous sommes heureux·se parce que nous ne prenons pas le temps de nous poser pour y réfléchir. Prenez le temps de noter, pour chaque domaine de votre vie – environnement et conditions de vie, travail et collègues, santé, situation financière, loisirs, réalisation de soi – ce qui vous satisfait. Puis faites de même pour les personnes qui vous entourent (partenaire, famille...) et réfléchissez aux raisons pour lesquelles vous appréciez ces relations.

Semaine 8: consolider

Ces dernières semaines, vous avez testé de nombreuses méthodes pour stimuler votre bonheur. Il est maintenant temps de faire le point! Qu’est-ce qui a bien fonctionné pour vous ou non? Quelles sont les choses que vous aimeriez mettre en oeuvre dans votre quotidien et quels sont les obstacles possibles? La coach clôture son parcours de huit semaines par sept devoirs, dont celui d’écrire une lettre à votre vous futur, que vous lirez dans un an. Passez en revue tout ce que vous avez appris et vécu au cours de ces dernières semaines. Demandez-vous où vous espérez être dans un an? Y a-t-il des objectifs que vous souhaitez vous fixer? Quelles les leçons allez-vous retenir? Et quels sont les encouragements que vous allez vous répéter au quotidien?

Le mot de la fin

Durant huit semaines, vous vous serez entraîné·e à mieux maîtriser votre corps et votre esprit, en influençant positivement votre bonheur. Nous espérons que vous aurez une meilleure vision de ce qui vous rend heureux·se et que vous aurez une idée de la façon dont vous pouvez continuer à appliquer ces éléments à l’avenir. La recette du bonheur n’est parfaite qu’après de nombreux essais (et erreurs), conclut la coach. Un changement durable nécessite du temps et de la persévérance. Mais vous aurez, au cours de ces huit semaines, posé de bonnes bases pour la suite de l’aventure!

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