Si toi aussi, tu es une victime des mines de crayon depuis l’école primaire

Quand j’étais en primaire, vers mes 8-9 ans, j’ai reçu la sainte marque de mon copain sadomasochiste sur le dos de la main. C’était la grande mode des grains de beauté improvisés un peu partout sur la peau.

Le concept était très simple. On vous plantait une mine de crayon dans un pore de la peau et puis on le faisait tourner à la façon d’un bâton pour allumer un feu. Quand la mine avait bien pénétré la chair au point de la brûler, le calvaire s’arrêtait. Normal.

Du haut de notre jeune âge, on trouvait ça EXTRÊMEMENT drôle. “Ahohoh regarde ça fait une trace. Trop cool!” On s’en faisait partout: sur les mains, les jambes, les bras, parfois même sur le visage. Certains s’en servaient comme moyen de vengeance après une dispute. D’autres comme la marque indélébile d’une amitié éternelle (raté). Bien évidemment, on était assez cons que pour ne pas se douter qu’elles allaient rester à vie.

Résultat des courses, maintenant que nous vingt ans passés, nous avons tous quelque part un petit point noir qui ne partira jamais. Signe immuable de notre débilité profonde.

Car, que ça soit clair, il est impossible de le faire partir. Parole de scout.

Le mien est situé sur le haut de mon poignet. Je me dis que j’ai eu de la chance quand je repense à mon ami Julien qui en a un sur le nez.

Mais voyons le côté positif, ce petit point pourrait passer pour un grain de beauté un peu pâlot aux yeux des gens normaux. Pour les autres, “les vrais”, ils savent que c’est le signe que nous avons appartenu au même clan, ceux marqués à tout jamais par une enfance pleine de rebondissements.

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