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© Unsplash

Autrefois victime de braconnage, cette réserve voit enfin sa population d’éléphants se stabiliser

Manon de Meersman

En Tanzanie, après plusieurs années d’efforts pour lutter contre le braconnage et ses conséquences, la réserve nationale de Selous, soit le plus grand espace protégé du pays, voit sa population d’éléphants se stabiliser. Une excellente nouvelle pour l’environnement et cette espèce des mammifères.


Avec une superficie de 55 000 km², la réserve de Selous abrite plus de 800 000 grands mammifères, des éléphants aux rhinocéros, en passant par les lions, les zèbres ou encore les hippopotames. On y recense également 440 sortes d’oiseaux, dont l’aigle bateleur ou de rares calaos. Malgré son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, cette réserve a perdu près de 90% de ses éléphants, victimes du braconnage. Un véritable fléau, satisfaisant l’appétit de l’Asie pour l’ivoire, au détriment de l’environnement. En l’espace de 40 ans, la population des éléphants est passée de 110 000 à 15 000 mammifères de l’espèce, raison pour laquelle en 2014, la réserve de Selous a été inscrite sur la liste des espaces “en danger” de l’UNESCO.

Une première bonne nouvelle dans ce sombre tableau


WWF s’est alors uni au gouvernement tanzanien et aux communautés qui vivent aux abords de la réserve afin de renforcer la protection de cette dernière. Et si cette réserve apparaît comme si importante, c’est surtout parce qu’il s’agit de l’une des dernières zones sauvages d’Afrique. “Nous formons des équipes de surveillance qui repèrent et détruisent les pièges et dont les patrouilles dans le parc dissuadent les braconniers. Nous travaillons avec les enquêteurs et les procureurs spécialisés dans la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages pour faire en sorte que le trafic du vivant soit lourdement sanctionné”, explique WWF.

Grâce à une série d’actions, le taux de braconnage a définitivement baissé au sein de la réserve de Selous. “D’après un récent rapport, qui se fonde notamment sur un survol aérien de la zone, la population d’éléphants serait stable depuis quatre ans, précise WWF. Le nombre de carcasses repérées est passé de 39% en 2014 à 16% en 2018. Nous devons poursuivre nos efforts pour ramener ce taux à 8%, soit le pourcentage moyen de morts naturelles, non imputables au braconnage donc. Le rapport indique une augmentation marginale du nombre d’éléphants de 15 217 en 2014 à 15 501 en 2018”.

Il faudra beaucoup de temps pour que les éléphants recolonisent leur aire de répartition originelle et plus encore pour qu’ils se reproduisent de manière optimale. Mais pour l’heure, nous savourons cette première étape qui vient récompenser notre investissement sur le terrain”,


ajoute l’organisation. Une première bonne nouvelle qui, espérons-le, signe le début d’une nouvelle ère pour cette espèce des mammifères.

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