Une plante essentielle à la préservation de l’eau vient d’être découverte en Colombie
À l’heure où les phénomènes climatiques en Sibérie et au Groenland inquiètent les scientifiques, où la déforestation de la forêt amazonienne atteint un triste record au Brésil et où la barrière de corail n’a jamais autant souffert qu’aujourd’hui, des chercheurs ont fait une jolie découverte, celle d’une plante essentielle à la préservation de l’eau, en Colombie.
Une espèce de “frailejon”, inconnue jusqu’ici, vient d’être découverte. Essentielle à la préservation de l’eau, elle est emblématique des Andes et a été découverte en Colombie, où la biodiversité est la plus importante du monde après le Brésil. “Ce frailejon, au tronc épais et qui peut atteindre 1,20 mètre de haut, a été trouvé dans un paramo, lande humide de haute altitude des régions équatoriales, à Sonson (département d’Antioquia, nord-ouest de la Colombie)”, rapporte le Huffington Post.
Un grave problème de conservation
Cette nouvelle plante a été baptisée du nom latin d’Espeletia Restricta par les scientifiques. Sa particularité? Ses feuilles sont charnues et veloutées, permettant de cette manière de retenir l’eau et de résister aux variations de températures capricieuses des écosystèmes des Andes. Fernando Alzate, biologiste à l’Université d’Antioquia et ayant dirigé les recherches, explique qu’il s’agit d’une espèce qui n’était pas décrite dans le genre Espeletia. À l’heure actuelle, il ne reste que 300 à 400 exemplaires de ce spécimen, se retrouvant sur un demi-hectare du Páramo de Sonsón, département d’Antioquia, en Colombie. Selon le chercheur, il s’agit là d’un “grave problème de conservation” d’une plante menacée à la fois par le changement climatique, mais également le tourisme.
“Des recherches de l’Université Nationale de Colombie ont montré que les frailejons sont vitaux pour maintenir le débit des torrents et des rivières”, détaille le Huffington Post à ce sujet. Ces plantes sont “les plus représentatives des paramos colombiens et elles ont un rôle fondamental dans leur préservation”, détaille l’institut Alexander von Humboldt de recherche biologique. Aujourd’hui, les richesses naturelles du pays sont menacées en raison de six décennies de guerre interne, mais pas que. À cela, il faut rajouter la déforestation, l’exploitation minière illégale et les vastes plantations de coca, selon l’ONU.
Source: Huffington Post
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