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Instagram teste une nouvelle version sans la fonction ““like””

Kathleen Wuyard

Si sa fonction première était de connecter les gens par le biais de photos partagées, cela fait bien longtemps qu’Instagram est devenu une vitrine pour les vies parfaites que l’on projette en ligne. Une évolution toxique, que le réseau social pourrait inverser en supprimant la fonction “like”.


Qui après n’a jamais ressenti un coup dans son estime de soi après qu’une photo ne récolte qu’une poignée de likes? Pour certains utilisateurs de l’app, la quête de reconnaissance peut virer à l’obsession, tout comme la comparaison maladive avec la popularité en ligne d’Instagrammeurs/ses aux vies photographiquement parfaites qu’on projette en ligne. La solution trouvée par Instagram pour endiguer le phénomène? Supprimer tout simplement la fonction “like”. C’est en tout cas ce qu’affirme la codeuse américaine Jane Manchun Wong, qui suit de près les algorithmes des applications, et affirme qu’Instagram serait en train de tester une version sans cette fonctionnalité.

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Sur son compte Twitter, elle explique ainsi qu’Instagram serait en train de tester une version qui cacherait le nombre de likes obtenus par chacun aux autres utilisateurs, tout en les laissant visibles pour la personne ayant posté la photo. Objectif avancé par Insta: “nous voulons que les utilisateurs se concentrent sur le contenu partagé, pas le nombre de likes obtenus par les autres”. Interrogé à ce sujet par le site US The Verge, les responsables d’Instagram ont quant à eux d’abord nié explorer cette option pour le moment, mais avoué “explorer différentes manières de réduire la pression ressentie par les utilisateurs d’Instagram”.

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Reste qu’aujourd’hui, malgré le démenti, Instagram est en train de tester sa version sans likes en Australie, au Brésil, en Irlande, au Japon, en Italie et en Nouvelle-Zélande. Enfin, sans likes, pas vraiment: si les autres utilisateurs ne pourront plus voir combien de coeurs vous avez sur chaque photo, vous aurez toutefois toujours accès à cette fonctionnalité, en privé. Un mal nécessaire?

Pour rappel, selon une étude réalisée par Hannah Krasnova, une étudiante de l’université Humboldt à Berlin, l’utilisation d’Instagram serait mauvaise pour notre santé  mentale, car l’app provoque une “spirale de l’envie” avec ses clichés parfaits, entraînant dans son sillage jalousie, sentiment de solitude et même parfois dépression.

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