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Les Saoudiennes peuvent désormais vivre seules sans permission préalable

Kathleen Wuyard

C’est un petit pas pour les droits des femmes mais un grand pas tout de même pour les Saoudiennes: désormais, ces dernières n’ont plus besoin de la permission de leur “gardien” pour pouvoir vivre seules.


Un droit qui semble être l’évidence même depuis la Belgique, mais pour lequel les Saoudiennes, habitantes d’un pays où les femmes ont le moins de libertés individuelles au monde, luttaient de longue date. Jusqu’ici, en Arabie saoudite, la loi stipulait que “les femmes célibataires, divorcées ou veuves devaient vivre sous la supervision de leur mahram” soit leur gardien, une figure masculine qui peut être le père, le mari ou même le frère ainé et à laquelle la femme doit se soumettre pour toute une série de choix quotidiens.

Un petit pas pour les Saoudiennes


Désormais, suite à l’amendement de la charria, la loi stipule qu’une “femme seule a le droit de choisir où vivre” et que son mahram ne peut plus la dénoncer si elle décide de vivre seule, à moins qu’il n’ait la preuve qu’elle ait commis un crime éventuel. Après l’autorisation de conduire et d’ouvrir un compte en banque, il s’agit-là d’une nouvelle avancée pour les Saoudiennes, qu’il s’agit de saluer sans se laisser aveugler pour autant. En effet, à l’heure d’écrire ces lignes, de nombreuses femmes sont encore enfermées dans le pays, pour avoir osé défier la loi en accomplissant un acte aussi anodin que conduire une voiture à l’époque où ce n’était pas permis, ou bien pour avoir défié plus frontalement le régime en militant pour les droits des femmes.

Une défiance qui se paie (très) cher, qu’on soit un homme ou une femme: le journaliste Jamal Khashoggi, qui critiquait le pouvoir en place, l’a payé de sa vie il y a quelques années. Un crime à l’heure actuelle toujours impuni. D’après le dernier rapport d’Amnesty International relatif aux droits de l’Homme en Arabie saoudite, la “répression des droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion s’est intensifiée” en 2020. Et de dénoncer notamment le fait que “pratiquement tous les défenseurs des droits humains saoudiens connus vivant dans le pays étaient en détention à la fin de l’année”.

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