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© Asia Argento and Rose Arianna McGowan, among the first women that denounced to be raped by Harvey Weinstein, followed for many other actresses Marche des femmes a Rome, #WeToo, #WeToogether, a lÕoccasion de la Journee internationale de la femme (JIF) NEWS : Manifestation lors de la Journee de la femme - Rome - 08/03/2018 PanoramiC / PHOTO NEWS PICTURES NOT INCLUDED IN THE CONTRACTS ! only BELGIUM !

#MeToo moi non plus, le spectaculaire revirement de Rose McGowan

Kathleen Wuyard

L’hiver dernier, Rose McGowan a été une des militantes les plus vocales du mouvement, dénonçant sans relâche les agissements d’Harvey Weinstein et le système qui l’a laissé faire. Aujourd’hui, pourtant, elle ne mâche pas ses mots quand on lui demande ce qu’elle pense de #MeToo.


Interrogée par le Sunday Times, l’ancienne actrice de Charmed a évoqué un “mouvement en toc dirigé par des blaireaux”. Et elle ne s’arrête pas là puisque le seul impact de #MeToo serait de “permettre à Hollywood de se sentir mieux”. Et au cas où le moindre doute subsisterait sur ce qu’elle pense vraiment du mouvement, Rose McGowan assène qu’elle ne l’aime pas.

Ils ne sont pas des soutiens, juste des losers. Je ne les aime pas. Comment expliquez-vous que j’ai été élue homme de l’année par GQ et qu’aucun magazine féminin ou aucune organisation féminine ne m’ait soutenue?


Affirmant n’avoir été invitée à aucun des événements organisés par le mouvement #MeToo, l’actrice clame toutefois n’avoir aucune envie d’y aller. “Parce que c’est du grand n’importe quoi. C’est un sparadrap pour les aider à se sentir mieux. Je connais ces gens, je sais qu’ils sont une bande de poltrons, et que tant que tout a l’air d’aller bien en surface, ça leur suffit”.

Laisser la justice faire son travail


Une fissure supplémentaire dans une façade qui semble désormais bien moins rutilante qu’à ses débuts. Il y a quelques semaines, les fondations même de #MeToo ont tremblé quand Asia Argento, figure de proue du mouvement, a été accusée par un jeune acteur avec qui elle avait collaboré à l’écran d’avoir eu des rapports sexuels alors qu’il était encore mineur. Lorsque l’affaire avait été ébruitée en août dernier, Rose McGowan avait publié un communiqué où elle interpellait directement l’actrice et réalisatrice italienne.

Asia, tu étais mon amie. Je t’ai aimée. Tu t’es investie et tu as pris des risques pour le mouvement MeToo. (…) Tout le monde peut devenir meilleur –j’espère que tu peux devenir meilleure aussi. Fais ce qu’il faut. Sois honnête. Sois juste. Laisse la justice faire son travail. Sois la personne que tu aurais aimé qu’Harvey soit.


Et la réponse d’Asia Argento ne s’était pas faite attendre: “chèreRose McGowan, c’est avec grand regret que je te donne 24 heures pour te rétracter et t’excuser pour les horribles mensonges que tu as proférés contre moi dans ta déclaration du 27 août. Si tu ne parviens pas à régler ce problème, je n’aurai d’autre choix que de prendre des mesures juridiques immédiates“. Des guéguerres internes qui ont quelque peu endommagé l’image d’unité offerte par les activistes. Des activistes qui seraient donc en réalité des “losers” s’il faut en croire Rose McGowan. Dites, les filles, on avait dit que c’était contre la phallocratie qu’on se battait.

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