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““Quand comprendront-ils””? Le message d’une infirmière après la ““boum”” du Bois de la Cambre

Kathleen Wuyard

Annoncé avec fracas sur Facebook, l’événement, pourtant présenté comme un fake, avait fait la une des médias. Sauf que ce 1er avril, une gigantesque boum clandestine a bien eu lieu au Bois de la Cambre, au grand dam des soignants qui luttent depuis plus d’un an contre la pandémie.


Ce ne devait être qu’un poisson d’avril, une distraction bienvenue ces dernières semaines de morosité post-reconfinement, les posts pince-sans-rire de la page ayant apporté un peu de joie à un printemps qui n’est décidément pas celui “de la libération” qu’on nous avait promis. Sauf que ce jeudi 1er avril, des foules de fêtards se sont bien pressées au Bois de la Cambre.

 

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Des scènes qui désolent Joëlle Valvekens, jeune infirmière bruxelloise sur le front de l’épidémie depuis que le virus a fait son arrivée en Belgique il y a plus d’un an. “Aujourd’hui, j’ai mal. Mal à mon cœur d’infirmière, de soignante. Mal parce que, quand je vois ces images, le non respect des mesures sanitaires, de ces gestes barrières pourtant simples et tellement importants, ancrés (malheureusement) maintenant dans nos vies depuis plus plus d’un an, je ne peux m’empêcher de revoir certains de mes patients, parfois mourants, souvent désemparés” commence la jeune femme.

Mais quand comprendront-ils ? De quoi ont-ils besoin pour comprendre à quel point cette maladie est vicieuse et sérieuse?». « Ils », jeunes, vieux, sans distinction aucune. « Ils », peut-être mes patients de demain, le fils, la sœur,... de l’un d’eux. « Ils », qui crient à la liberté sans même se rendre compte qu’ils en jouissent; as-tu déjà pensé à la liberté d’un patient hospitalisé en unité Covid ou à l’USI, l’USI, cet endroit où tu ne choisis même plus le moment où tu respires, où tu dors, où tu bouges?”


Et Joëlle de s’interroger: qui sait si demain, ces mêmes fêtards ne seront pas “ceux qui pleureront peut-être la perte d’un proche suite au COVID-19,en criant à l’injustice, à l’incompréhension, parce que le proche en question a « toujours respecté les mesures, c’est pas possible »; mais toi, qui enchaîne les fêtes et les contacts sans précautions, as-tu pensé à eux? « Eux », ceux que ton imprudence délibérée pourrait toucher, infecter, invalider à court ou long terme, peut-être même tuer?”.


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Après la Boverie, le Bois de la Cambre


Après les rassemblements non-autorisés du week-end dernier à la Boverie, à Liège, où un DJ avait même été dépêché pour l’occasion, selon les sources officielles, se seraient des milliers de jeunes et moins jeunes qui se seraient réunis ce jeudi au Bois de la Cambre. Une manifestation qui a fini avec 22 arrestations et plusieurs policiers blessés. Des débordements qui reflètent un mal-être généralisé, plus d’un an après le début du confinement, ce dernier n’excusant toutefois pas ce comportement selon Joëlle Valvekens.

Oui, nous sommes tous fatigués. Oui, nous en avons tous marre. Oui, nous aimerions bien tous retrouver nos vies « avant – COVID ». Oui, profiter d’une terrasse, d’un bon verre avec des amis, ou aller manger au resto, nous manque. Mais est-ce vraiment avec des comportements irresponsables et stupides, comme ceux auxquels on assiste depuis maintenant quelques semaines, qu’on va y arriver? Non”.

 

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“Est-ce en attaquant la police, en leur jetant des projectiles, en les provoquant, qu’on va mettre un terme à cette crise sanitaire et faire disparaître le virus? interroge-t-elle encore. Non. Tu sais, moi aussi, je rêve de prendre un verre avec mes amis. De voyager. De prendre des vacances. De retirer ce masque. Moi aussi, je veux que la vie reprenne son cours, même si je sais, en tous cas pour ma part, qu’elle ne sera jamais plus vraiment comme avant. Mais je sais aussi que pour le moment, ce n’est pas encore possible. Et que plus il y aura de comportements absurdes, plus longtemps ça durera”.

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