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À Liège, une campagne choc met en vente tous les commerces ““non-essentiels””

Kathleen Wuyard

Ils sont restaurateurs, mixologistes mais aussi à la tête d’une boutique de vêtements ou d’accessoires, et tous ont été jugés “non-essentiels”, et donc, contraints de fermer, lors du dernier Conseil de Sécurité. Une décision qui impacte durement des commerçants déjà mis à mal par le premier confinement, ainsi qu’ils le démontrent dans une campagne choc sur les vitrines liégeoises.


Les affiches n’auront pas manqué d’en saisir plus d’un.e en les découvrant aux quatre coins de la ville. C’est que sans y regarder de plus près, rien ne les distingue des autres affiches noir et orange collées sur les biens à vendre, sauf qu’ici, Dieu merci, il s’agit d’une campagne de sensibilisation et pas (encore) d’un dépôt de clé sous la porte. Ainsi que l’explique l’ASBL Commerce Liégeois, la campagne a été lancée à l’initiative d’une réunion rassemblant le Collectif Wallonie Horeca, le CIMS (Collectif des Indépendants Multi Sectoriel), le Carré ASBL, Le Commerce Liégeois ASBL et plusieurs indépendants. Sur les affiches, une description brève mais percutante du calvaire vécu par le secteur depuis le début de la pandémie, entre descriptif “à l’agonie” et statut “non-essentiel pour le gouvernement mais essentiel pour nous et nos familles”.

 

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“Non-essentiels”, oui, mais pour qui?


“Aujourd’hui, j’ai eu très dur d’afficher cette pancarte à vendre, explique Valérie Migliore, qui tient le Caffé Internazionale avec son mari, mais nos épaules sont bien trop petites pour supporter le poids des décisions du gouvernement. Ce cri d’alarme deviendra réalité dans très peu de temps pour beaucoup trop de commerçants”. Même son de cloche du côté de chez Ma Ferme en Ville et l’Osteria Mio Posto, tenus par un couple d’entrepreneurs sur les genoux.

Sans rentrée durant 3 mois d’abord et puis maintenant pour une durée indéterminée, nous sommes à l’agonie! Et apparemment, nous ne sommes pas prêts d’en sortir s’il faut croire nos “élus” et une poignée d’experts, tous enfermés dans leur tunnel avec un seul objectif: éradiquer sans arme ni réel plan un virus qui tue”.


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Et d’ajouter que “ce virus nous tue au sens propre, mais aussi au figuré. Il s’attaque à nos vies, nos libertés, notre économie, notre relation humaine, notre santé mentale. Il crée une fissure qui, jour après jour, malgré tous nos efforts pour l’en empêcher, se transforme en fracture sociale irréparable”. Faisant écho au message des affiches, Marie Doutrepont, patronne de Ma Ferme en Ville, l’affirme: “pour nous, c’est rouvrir ou mourir”. Avant de rappeler que si pour le gouvernement, leurs commerces ne sont pas essentiels, pour eux, ils le sont, comme pour les Liégeois.es, à qui cette campagne d’affichage a donné une idée glaçante de ce à quoi la ville pourrait ressembler si une solution n’est pas trouvée rapidement pour soutenir ses commerces.

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