Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…

Les tatouages entrent dans l’indice des prix à la consommation et ça fait couler beaucoup d’encre

Kathleen Wuyard

“Les tatouages parmi les nouveaux venus du panier de la ménagère”: le titre ressemble à une blague bof drôle imaginée par un quotidien satirique. Sauf qu’il s’agit d’un article de L’Echo et que la nouvelle, tout ce qu’il y a de plus sérieuse, est bien réelle. Et forcément, ça dérange.


Le fameux “panier de la ménagère” n’indique pas qu’on peut désormais s’acheter des tatouages au supermarché; il s’agit d’un indice utilisé pour mesurer l’évolution du coût de la vie en Belgique, sur lequel les salaires sont automatiquement indexés. Dans ce panier qui détermine l’indice des prix à la consommation, on retrouve ainsi des produits de première nécessité tels que les fruits et les légumes mais aussi le carburant et l’électricité, en marge de produits d’agrément qui vont des journaux aux visites de musées et aux vacances à l’étranger. De nouveaux facteurs sont régulièrement ajoutés afin de coller au mieux aux dépenses des Belges et de pouvoir ajuster de manière précise les salaires à l’évolution des prix du marché. Bien qu’actuellement en affaires courantes, le gouvernement a donné son accord à une refonte du panier de la ménagère, auquel viennent donc s’ajouter 9 nouveaux produits, dont certains, les tatouages en tête, sont pour le moins surprenants.

Lire aussi: Ce qui va changer maintenant que Charles Michel a démissionné

Seront désormais également pris en compte dans le calcul de l’indice des prix à la consommation:

– Les tatouages

– Le loyer d’une chambre d’étudiant

– Les livres de cuisine

– Le tarif horaire d’un couvreur

– Le remplacement d’une serrure de porte

– Les compresses thermiques

– Les voitures seconde main

– La consultation d’un diététicien

– Les voitures d’enfant

Une liste qui surprend par son hétéroclisme. Certes, l’objectif du panier de la ménagère belge est aussi de suivre les tendances en matière de consommation. Et il est vrai que ces dernières années, les tatouages sont entrés dans la norme, les personnes sans encre sur la peau étant désormais presque plus rares que celles qui ont décidé de se faire tatouer. Mais tout de même, indexer les salaires et les loyers en partie sur base du prix des tatouages, qui ne concerne pas toute la population belge et qui représente souvent un achat ponctuel plutôt que régulier a de quoi étonner. Pourtant, ainsi que l’a expliqué à la RTBF Henri Bogaert, professeur d’économie à l’Université de Namur, ce choix n’est pas aussi surprenant qu’il y parait.

C’est un produit qui entre dans le calcul du panier de la ménagère parce que c’est un produit significatif dans le budget d’un certain nombre de ménages (...) on ne peut pas faire un indice qui correspond à ses propres critères de choix, il faut prendre ceux de la population”


Dont acte, et les tatouages rejoignent donc les 671 témoins qui composent le panier de la ménagère. Qui, s’il continue d’être adapté aux tendances de consommation, devra bientôt faire la place aux plantes grasses et aux cristaux, panier de la ménagère millenial oblige.

Lire aussi:

Le tatouage anti-cernes, la technique beauté qui nous fait rouler des yeux

En cuisine, le Batch cooking pour une économie de temps et d’argent

Voici les tendances tatouages pour 2019

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires