Les mosquées belges recrutent des femmes pour contrer la radicalisation
Les femmes, grandes oubliées des mosquées? Plus en Belgique, où elles vont bientôt pouvoir occuper des postes à responsabilité à l’initiative de l’Exécutif des Musulmans de Belgique.
En tout, ce sont 18 postes de théologiennes et de prédicatrices qui sont à pourvoir, ainsi que le relaie notre consoeur Aline Wavreille. Objectif de ce recrutement d’un nouveau genre: accompagner mieux encore les femmes musulmanes, mais aussi leur permettre de poser plus librement des questions intimes qu’elles n’osent pas toujours poser à leur imam, au sujet de la contraception ou de l’avortement par exemple.
Contrer la radicalisation
Si à travers l’Histoire, les femmes ont joué un rôle de la plus haute importance dans l’Islam, elles peinent aujourd’hui à se tailler une place de choix dans l’exécutif religieux. En France, l’imam d’origine franco-algérienne, Kahina Bahloul prône le lancement de mosquées inclusives, mais le concept se fait attendre, et hommes et femmes doivent encore prier séparément, ces dernières étant trop souvent relayées à l’arrière de la mosquée. Un status quo qui pourrait bientôt changer en Belgique, ainsi que l’explique au micro de la RTBF Salah Echallaoui, le vice-président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique.
On s’est rendu compte que beaucoup de jeunes filles étaient touchées par le phénomène de radicalisation et qu’il y avait un manque d’encadrement de la communauté musulmane en général, mais en particulier des femmes et des filles”.
Concrètement, le rôle des prédicatrices et des théologiennes sera “à peu près le même qu’un imam”, à l’exception près qu’elles ne pourront pas diriger la prière. Avis aux intéressées: un examen devrait être organisé rapidement pour accéder à ces nouvelles positions, et vous retrouverez plus d’informations ici.
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