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© Le travail étudiant est en berne - Getty Images

Le travail étudiant est en baisse cet été, et ça n’augure rien de bon pour l’économie

Kathleen Wuyard

Le travail étudiant est aussi indissociable de l’été que les apéros entre potes ou les festivals... Mais ça, c’était avant que le Coronavirus ne frappe. Cet année, les jobs étudiants enregistrent une baisse spectaculaire en Belgique, et annoncent des mois difficiles pour l’économie du pays.


Pour parvenir à cette conclusion, le secrétariat social de l’Union des classes moyennes (UCM) a comparé, pour ses entreprises clientes, l’activité étudiante en juillet 2019 et en juillet 2020. Verdict? Une baisse de 22,5% d’une année à l’autre. Une diminution conséquente, reflet de la baisse nationale de l’activité économique, et dont Thierry Evens, chargé de communication pour l’UCM, craint qu’elle ne soit guère plus réjouissante au mois d’août. “Environ 550.000 étudiants travaillent chaque année en entreprise. Ils gagnent ensemble plus d’un milliard d’euros, qui servent souvent à financer leurs études. C’est évidemment pendant les périodes de vacances scolaires que les contrats sont les plus nombreux. Un jeune sur trois n’est jobiste que durant l’été” explique-t-il, avant de rappeler l’impact lourd du Coronavirus et du confinement.

Les chiffres du premier trimestre étaient excellents avec une hausse de 8 % de l’activité étudiante. Le lockdown a entraîné un recul de 40 % au deuxième trimestre. Le redressement n’est donc que très partiel en juillet puisque la baisse enregistrée par le Secrétariat social UCM est encore de 22,5 %”.


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Le travail étudiant est en berne - Getty Images

Oui, mais bon, ça ne “concerne que les étudiants”, non? Non. Déjà, il ne faut pas diminuer l’impact de cette baisse des engagements, due notamment aux tâches confiées d’ordinaire aux étudiants jobistes. “D’une part, les employeurs leur confient des travaux de rangement, de classement ou de mise en ordre. La baisse des activités a amené certains d’entre eux à renoncer à ce “nettoyage” ou à le demander aux salariés. D’autre part, les étudiants sont utilisés comme personnel d’appoint dans l’Horeca, les commerces et les grands événements de l’été. La demande de main-d’œuvre dans ces trois secteurs a fortement baissé”. Avec des conséquences sérieuses pour les jeunes travailleurs: “les jobs étudiants permettent de se frotter au monde du travail, d’acquérir une expérience et de gagner de l’argent bienvenu et parfois indispensable pour payer les études” rappelle Thierry Evens. Et d’ajouter que “quand les entreprises souffrent, c’est toute la société qui en pâtit”.

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