La Belgique choisit un élu Vlaams Belang pour défendre les droits de l’homme à l’Europe
La nouvelle serait presque passée inaperçue, et pourtant, elle a de quoi faire parler d’elle: ce 18 juillet dernier, la Belgique a en effet nommé le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken en tant que parlementaire au Conseil de l’Europe. Soit une institution chargée de la protection des droits de l’homme, du renforcement de la démocratie. Des missions qui semblent peu en phase avec celles de l’extrême-droite.
Parmi les chevaux de bataille du parti jaune et noir, on retrouve notamment le nationalisme, le séparatisme et le rejet des minorités ethniques et sexuelles. Le parti a également été accusé à de nombreuses reprises d’être islamophobe, d’être proche de différents groupuscules d’extrême-droite, mais aussi de pratiquer un sexisme institutionnalisé. Une certaine vision des “droits de l’homme”, donc. Quant à Tom Van Grieken, quand on l’interroge sur ses modèles à l’international, il n’hésite pas à citer Viktor Orbán, en Hongrie, fortement anti-migration, et le FPÖ en Autriche, à qui le pays doit notamment l’instauration de la semaine de travail de 60 heures. Voici donc qui a été choisi pour défendre les droits de l’homme et la démocratie au nom de la Belgique. Une aberration? En tout cas, ce n’est pas la première fois que l’extrême-droite se trouve dans cette position.
Nouvelle norme
Le Conseil de l’Europe compte en effet dans ses rangs deux membres de Jobbik, le parti d’extrême droite hongrois rattaché aux mouvements néo-nazis du pays. Lors de la séance de nomination des parlementaires européens à la Chambre, aucun député belge ne s’est opposé à la nomination de Tom Van Grieken. La montée en puissance de l’extrême-droite serait-elle devenue la norme?
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