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© Studio shot of an unrecognizable woman wearing underwear trimming a plant against a brown background

““J’aime les grosses touffes””: 4 mecs se confient sur les poils pubiens

La rédaction


À l’heure où le culte de la vulve parfaite fait encore des ravages, les femmes subissent les affres de la pression pilaire. Épilation définitive, rasage intempestif, la recherche du pubis dépourvu de poils est-elle pour autant fondée? On a demandé à 4 mecs leur avis sur les grosses touffes.


Que les choses soient bien claires, jamais personne ne devrait avoir à donner un avis non-sollicité sur la pilosité pubienne de ses partenaires, ou pire, à exiger un quelconque rendu. Mais force est de constater, avec les pornos qui valorisent les vulves refaites et parfaitement symétriques, qu’on aurait tendance à penser qu’il faut bannir les poils à tout prix pour rentrer dans la norme et rester l’objet du désir. Pourtant, pour se défaire des injonctions, dont celle de la pilosité idéale et de cette image d’objet sexuel, il serait bon de questionner ce qui pousse une majorité des femmes (et des personnes à vulve) à traquer le moindre poil pour se mettre à nu en confiance. Et si le pubis façon pubère n’était pas si en vogue qu’on le croit? C’est l’avis de Noé, Jérôme, Loïc et Jérémy, qui nous donnent une autre perspective sur ce qu’on pensait, à tort, être la norme évidente.

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Alors les gars, avez-vous des préférences?

Je n’ai pas vraiment de préférences quant à la pilosité de mes partenaires, ça dépend des personnes et des humeurs. Un gros buisson peut m’émoustiller tout autant qu’un petit carré d’herbe fraîchement tondu” – Loïc.


Pour Loïc, 29 ans, les poils ne sont pas un détail qui veut dire beaucoup: “je suis toujours parti du principe que la pilosité de mes partenaires relevait de leur choix, aussi bien d’un point de vue esthétique que d’un point de vue confort. Je n’ai pas de préférences particulières en la matière, j’ai pu être émoustillé par une absence comme par une abondance de pilosité, ça dépend de la personne et de si elle se sent bien comme ça”. Jérôme quant à lui, a “un peu plus de mal quand c’est vraiment long” mais ne se permettrait jamais un quelconque jugement ou des revendications: “si je désire la personne et qu’il y a une excitation sexuelle qui est présente, ça ne fait aucune différence”. À l’inverse, pour Jérémy, les pubis entièrement mis à nu sont trop chargés en symbolique et peuvent impacter son excitation: “je trouve ça assez dérangeant une chatte entièrement rasée, je ressens le poids que la meuf peut ressentir dans l’impératif de faire plaisir à un homme (où elle calibre sa beauté sur des injonctions normatives) et sans parler du côté prépubère qui est un peu glauque”.

Même son de cloche pour Noé, que le pubis “prépubère” peut aussi déranger, même s’il se dit très arrangeant à propos de la pilosité de ses partenaires, il reconnaît avoir ses préférences. Préférences qui ont d’ailleurs évolué: “autant si j’ai longtemps été marqué par les standards de beauté imposés par l’industrie du porno en occident – c’est à dire pubis imberbes, rasés de près, surtout chez la femme – je préfère maintenant voir le poil”.

Niveau plaisir, vous sentez une différence?


Côté sensations, nos interlocuteurs notent quelques différences mais tous s’accordent qu’elles concernent principalement le cunnilingus et la possibilité d’avoir “un cheveux sur la langue”. “D’un point de vue purement pragmatique, pour certaines pratiques sexuelles dont le cunnilingus, la pilosité peut changer un peu l’expérience. Une grosse touffe garantit presque d’avoir un poil sur la langue de temps en temps, des poils rasés peuvent s’avérer un peu irritants parfois” nous confie Loïc. Le côté “barbe de deux jours” peut effectivement amener à se décentrer du plaisir pendant l’acte, ainsi que le confirme Noé: “ce que j’aime le moins, c’est quand la peau est rasée depuis peu, que ça pique au toucher et qu’il y a des éruptions cutanées visibles”.

Esthétiquement et en termes de sensations, ce que je préfère, c’est le pubis tondu : quand tu vois qu’il est ‘entretenu’, donc pas un ‘buisson en pagaille’ mais que les poils sont quand même suffisamment longs pour ne pas être rêches et qu’il y a quand même une sensation douce de ‘brosse’ au touché. Mais si j’ai mes préférences, mon/ma partenaire reste maître·sse de ses poils”.


Tout un programme. Et quand on lui demande ce que lui met en place pour sa propre pilosité, Noé, 25 ans, de nous répondre: “eh bien justement, avant c’était table rase au rasoir et c’était toujours un enfer avec la repousse, maintenant depuis deux ans je dirais, je les taille avec une tondeuse et un sabot à 3mm pour éviter de passer par la case irritations et poils incarnés. Et puis des fois j’ai la flemme et je laisse pousser plus longtemps”.

Pour certains, les poils en deviennent même érotiques et procurent un plaisir supplémentaire: “j’aime bien les poils, ils offrent des sensations cool au niveau du frottement avec le sexe et même au niveau des doigts” explique Jérémy.

Nos interviewés sont formels, il n’est jamais question d’imposer ses préférences à l’autre. “Ce n’est pas à moi d’influencer ma partenaire là-dedans”, explique Loïc. “Tout comme je pars du principe que mon choix personnel de ne pas me raser/couper les poils n’appartient qu’à moi, même si je suis ouvert aux suggestions. C’est arrivé une fois: une partenaire qui préférait que je me rase les testicules pour ne pas avoir de poils en bouche pendant une fellation/léchage de couilles; je n’ai vraiment pas aimé les démangeaisons de la repousse et je ne l’ai plus fait”. Et Jérémy de conclure: “je n’ai jamais demandé à mes partenaires de faire quoi que ce soit de leurs poils, il y a assez d’angles dans les rapports pour que ça ne soit pas une frustration”.



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