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© Manifestations et grève en Israël après le viol d'une ado - Getty Images

Israël en grève contre les violences sexuelles après le viol collectif d’une ado

Kathleen Wuyard

Ces derniers jours, en Israël, des milliers de personnes sont descendues dans les rues du pays et une grève a été observée ce dimanche pour dénoncer les violences sexuelles contre les femmes. Un mouvement d’envergure lancé après le viol présumé d’une adolescente par une trentaine d’hommes.


L’ado âgée de 16 ans était en vacances dans la station balnéaire d’Eilat, et serait rentrée en état d’ébriété dans sa chambre d’hôtel. Des prédateurs l’y auraient suivie et en auraient profité pour en alerter d’autres, la presse locale rapportant qu’une file d’hommes se serait étendue devant la chambre de la jeune fille pour la violer. L’adolescente a porté plainte pour un viol collectif commis par une trentaine d’hommes et Micky Rosenfeld, le porte-parole de la police israélienne, a indiqué que onze suspects, dont neuf mineurs et une femme, directrice présumée de l’hôtel dans lequel le viol aurait eu lieu, ont déjà été arrêtés en lien avec l’affaire. Des arrestations qui n’ont pas suffi à apaiser l’opinion publique.

https://twitter.com/field_israel3/status/1296557162857201665

“Crime contre l’humanité” en Israël


C’est que selon Ilana Weizman, fondatrice du groupe féministe ‘HaStickeriot’, chaque jour, ce ne seraient pas moins de 260 (!) femmes qui seraient violées en Israël, la jeune femme de 36 ans soulignant encore que selon les statistiques officielles, en Israël, une femme sur cinq sera violée au cours de sa vie. Un status quo dont le pays ne veut plus, le Premier ministre Benjamin Netanyahu ayant pour sa part rappelé que le viol d’Eilat “n’est pas seulement un crime contre une jeune fille, c’est un crime contre l’humanité elle-même qui mérite toute notre condamnation”.

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Ce dimanche, une grève d’une heure s’est tenue à midi, pour “protester contre la violence croissante contre les femmes et les filles en Israël et l’absence de punition suffisante” ainsi que l’a expliqué le collectif de femmes Bonot Alternativa. De nombreuses entreprises du pays ont participé à la grève, dont Microsoft Israël, et la société d’électricité israélienne a allumé ses bureaux en signe de soutien au mouvement. Et Illana Weizman de rappeler encore, que “ce cas atroce choque. À raison. Mais sont tout aussi importants les 260 agressions sexuelles ‘silencieuses’ qui se déroulent chaque jour en Israël”. Et que, si une femme sur cinq sera violée au cours de sa vie en Israël, cela veut dire que chacun.e en connaît au moins une, mais connaît au moins aussi un violeur.

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