Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…
© Getty

Il existe bel et bien un lien entre les normes de genre et l’homophobie

Manon de Meersman
Les normes de genre, c’est l’idée que le masculin fasse référence au sexe masculin et le féminin, au sexe féminin. Une dissociation claire, nette et précise donc, entre l’homme et la femme. Une étude a démontré qu’il existe un lien entre ces normes de genre et l’homophobie.


Les gays seraient moins bien acceptés que les lesbiennes. C’est ce qui ressort d’une étude menée à Abu Dhabi par Maria Laura Bettinsoli, Alexandra Suppes et Jamie Napier, des chercheurs de l’Université de New York. Souhaitant questionner les stéréotypes de genre dans le monde et analyser la pereception d’autrui sur les personnes homosexuelles, ils ont été forcés de constater que les clichés ont encore aujourd’hui la vie dure.

Des attitudes homophobes


Les résultats parus dans la revue Social Psychological and Personality Science ont révélé une intolérence plus forte envers les hommes gays qu’envers les femmes lesbiennes. De ce fait, un homme qui sera efféminé sera associé à un manque de virilité et une femme avec des cheveux courts sera d’office lesbienne. Outch, voilà qui fait mal, quand même.

Têtu, le magazine français LGBT+, explique que:

Ce qui est le plus étonnant, c’est que c’est dans les pays occidentaux, y compris ceux qui ont les politiques les plus tolérantes en termes de droits LGBT comme le Canada ou la Suède, que les attitudes discriminatoires demeurent les plus fortes. Notamment parce que les normes de genre y sont encore fortement ancrées.”


Maria Laura Bettinsoli, l’une des chercheuses, explique qu’en effet, l’approbation des normes de genre sont associées à des attitudes homophobes à l’égard des hommes gays et des femmes lesbiennes et ce, dans tous les pays occidentaux analysés.

Ce qui est assez paradoxal, c’est qu’en revanche, dans certains pays où les droits LGBT galèrent à s’imposer, il a été impossible d’établir cette corrélation. C’est le cas par exemple de la Corée du Sud. “En Chine et en Inde, c’est même l’inverse que l’on a remarqué. Ceux qui étaient les plus à même de défendre les normes de genre traditionnelles étaient les plus positifs à l’égard des hommes gays et des femmes lesbiennes”, a poursuivi la chercheuse.

 

Lire aussi:


 

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires