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À Bruxelles, une expo sublime met à l’honneur 15 femmes sans-abri

Kathleen Wuyard

Sobrement intitulée “Femmes”, la nouvelle exposition du Samusocial met à l’honneur 15 femmes sans-abri, photographiées par Gaël Turine et immortalisées par la journaliste Anne-Cécile Huwart. Une mise en lumière poignante à ne rater sous aucun prétexte.


C’est que ces femmes, vous les avez peut-être déjà croisées dans les rues bruxelloises, ou bien peut-être votre chemin passe-t-il chaque jour devant une de leurs compagnes d’infortune. Leurs silhouettes luttant contre le froid des pavés sont impossibles à manquer, et pourtant, nombre de personnes baissent les yeux en les croisant, et ceux et celles qui prennent le temps d’échanger quelques mots avec elles sont extrêmement rares. C’est pour leur rendre leur humanité, et rappeler aussi à quel point un dérapage est vite arrivé, que Gaël Turine et Anne-Cécile Huwart dévoilent leurs portraits de femmes sans-abri. Parce qu’ainsi qu’ils le rappellent, “elles sont des femmes “sans-abri chroniques”, “SDF”, “victimes de violences”, “malades”, “migrantes”, “exilées”, “toxicomanes”, mais elles sont femmes avant tout. Des femmes avec derrière elles, une vie et un parcours souvent traumatiques, mais aussi et surtout avec un avenir, un horizon sur lequel il est encore possible d’agir de façon positive”.

Pour pouvoir être (re)considérées comme femmes, les dispositifs d’hébergement doivent prévoir un accueil qui permet à leurs résidentes de se retrouver elles-mêmes en tant que femmes”.

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Et de citer en exemple le centre temporaire d’hébergement pour femmes ouvert dans des locaux prêtés par le Parlement européen durant le confinement. Une expérience plus que concluante: sur les 279 femmes hébergées entre mai et août 2020, 64 ont déjà pu être orientées vers des solutions pour sortir de la rue.

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C’est à la rencontre de ces occupantes temporaires du bâtiment Helmut Kohl, à Ixelles, que sont partis Anne-Cécile Huwart et Gaël Turine. Parmi leurs interlocutrices, Jennifer, occupante de la chambre 203, dont le portrait est repris en couverture de cet article, dont le regard délavé fixe droit l’objectif, trahissant la force dont Jennifer fait preuve malgré les épreuves. Le viol par son père adoptif à l’âge de 15 ans, l’avortement raté en se jetant dans l’escalier, la rue, l’alcool, la drogue, la violence conjugale... L’espoir, malgré tout: “je travaille à ma reconstruction, je continue à avancer. Je vais avoir 40 ans, j’espère pouvoir remonter la pente”. Un message qui fait écho à celui des quatorze autres femmes mises en avant au Parlementarium, le centre des visiteurs du parlement européen, jusqu’au 28 février prochain. S’il vous est impossible d’aller la découvrir sur place, sachez qu’une mini-exposition virtuelle a été organisée à cette adresse, où Jennifer, Asmae, Conchita et Laetitia partagent leurs histoires et leur espoir.

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