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En colère et en pleurs, des influenceurs dénoncent la disparition des likes sur Instagram

Kathleen Wuyard

Ce qui n’était qu’une rumeur est devenu réalité dans plusieurs pays: les likes ne sont désormais plus visibles sur Instagram. Une mesure prise par la plateforme pour veiller à la santé mentale de ses utilisateurs. Sauf que dans le cas des influenceurs, cela aurait plutôt eu exactement l’effet inverse...


Parlons d’un temps que les moins de 15 ans ne peuvent pas connaître. Vous savez, cette époque lointaine, où on nous répétait en boucle qu’il fallait bien travailler à l’école, pour décrocher un bon diplôme et le métier qui allait avec. Dans la classe, il y avait celui qui rêvait de devenir archéologue depuis tout petit, la faute à Indiana Jones, votre meilleure copine qui hésitait entre ballerine et vétérinaire, les artistes qui avaient du mal à choisir entre le chant ou la peinture... Mais ça c’était avant, parce qu’au début des années 2000, les blogs sont arrivés, et avec eux le métier de blogueur, qui n’était finalement pas si éloigné du journalisme ou de la rédaction d’un roman sans fin. Et puis les réseaux sociaux ont déferlé sur internet, noyant un peu les blogs au passage, et faisant apparaître un métier d’un nouvel ordre: influenceur. Pas d’études particulières nécessaires, mais bien le don de se mettre en valeur pour récolter les likes, transformés en monnaie sonnante et trébuchante grâce à la publication de posts sponsorisés. Un business model aujourd’hui menacé par la disparition de ces fameux likes d’Instagram.

Baisser la pression (ou non)


Après le Canada, Instagram a en effet testé une fonctionnalité où les likes ne sont visibles qu’en privé en Australie, Italie, Irlande, Japon, Brésil et Nouvelle-Zélande. Concrètement, vous pouvez toujours avoir un petit boost d’ego en constatant que votre photo à la plage a cartonné, mais fini de jalouser les autres utilisateurs qui ont plus de likes que vous. “Nous voulons qu’Instagram soit un lieu où les gens se sentent à l’aise pour s’exprimer”, a expliqué Mia Garlick, responsable de Facebook et Instagram pour la Nouvelle-Zélande.

Nous espérons que ce test fera baisser la pression (...) afin que vous puissiez vous consacrer au partage de ce que vous aimez”


Un sentiment louable, sauf que pour les influenceurs, Instagram est devenu la source de revenus principale, et la disparition des likes menace leurs rentrées financières.

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En Australie, l’influenceuse Mikaela Testa a posté une tirade furieuse sur Facebook (supprimée depuis), où elle dénonce entre deux sanglots les effets catastrophiques de cette nouvelle mesure.

Peu importe ce que vous pensez, Instagram est un VRAI travail et ceux qui en vivent ont bossé dur pour en arriver là où ils sont aujourd’hui. J’ai mis mon sang, ma sueur et mes larmes dans ce compte, juste pour voir tous mes efforts anéantis”


Et elle n’est pas la seule à le penser: dans une émission radio consacrée au changement de politique des likes en Australie, une influenceuse qui a tenu à rester anonyme a appelé la station pour se plaindre. “Avant, je ne devais travailler que 6h par jour sur Instagram, mais maintenant je vais devoir travailler 8h par jour pour compenser la perte d’engagement”. Devoir travailler 8 heures par jour pour gagner sa vie? #bienvenuedanslemonderéel.

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