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© During the Covid-19 pandemic

Le cyber-harcèlement des enfants a explosé durant le confinement

Kathleen Wuyard

Si ce 9 février est officiellement la Journée pour un Internet plus sûr, cette promesse est parfois difficile à tenir pour les parents, surtout depuis le début de la pandémie. Une étude partagée par AXA Partners révèle en effet qu’en confinement, un enfant sur cinq a été victime de cyber-harcèlement.


Concrètement, ainsi que le souligne AXA Partners, le nombre d’enfants qui, selon leurs parents, ont été victimes de cyber-harcèlement, a été multiplié par cinq en un an. Bien que 36 % des parents informent leurs enfants des dangers du harcèlement en ligne, il ressort qu’ils leur parlent moins de leurs comportements sur la toile, par exemple du partage de photos sur les réseaux sociaux, et ce, alors même que 59% d’entre eux craignent que leur enfant ne soit victime de cyber-harcèlement. Pour la moitié des parents (52 %), l’école n’accorde pas suffisamment d’attention aux dangers auxquels les enfants peuvent être confrontés sur la toile.

Les parents moins vigilants face au cyber-harcèlement


Ainsi que le souligne Guy Serdobbel, d’AXA Partners, “heureusement, certains parents parlent à leurs enfants du cyber-harcèlement, mais cela reste à notre avis insuffisant pour agir efficacement contre cette forme d’intimidation.Ils sont convaincus que leurs enfants devraient être mieux informés des dangers de la cyber-intimidation et attendent notamment des écoles qu’elles le fassent. Le souhait que les écoles fassent encore mieux et encore plus pour sensibiliser à la cybersécurité et l’enseigner pendant les cours est clairement présent”. Même si la vigilance commence d’abord à la maison: alors même que le cyber-harcèlement des enfants a été multiplié par cinq en un an, seuls un peu moins de 3 parents sur 10 surveillent les réseaux sociaux de leurs enfants, ce qui représente une baisse de 14 % par rapport à 2019.

Si vous ou un.e proche êtes victime de cyber-harcèlement, sachez que vous pouvez appeler gratuitement le numéro 103, accessible tous les jours de 10h à minuit, ou utiliser l’app Cyber Help de Child Focus. Les conseils de la police pour faire face à ce type de situation? 

• Ne répondez jamais à des messages insultants, vous éviterez ainsi toute escalade et découragerez votre harceleur

• Bloquez les expéditeurs de commentaires indésirables dans votre liste de contacts dans les réseaux sociaux ou services de messageries

• Si vous êtes harcelé.e dans un forum, sur un site ou dans un réseau social, changez de pseudonyme et demandez au modérateur ou au fournisseur du service de bloquer les messages

• Au besoin, créez une nouvelle adresse mail et limitez sa diffusion aux personnes en qui vous avez entièrement confiance

• N’hésitez pas à porter plainte auprès de la police locale de votre domicile.

Pour rappel, en Belgique, le (cyber-)harcèlement est visé à l’article 442bis du Code pénal et est passible d’une peine de quinze jours à deux ans d’emprisonnement, ainsi que d’une amende allant jusqu’à 300€.

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