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Aux USA, un abattoir à chatons rappelle l’horreur de l’industrie de la viande

Kathleen Wuyard

“Et si on effectuait des tests sanitaires de viande contaminée par la toxoplasmose sur des chatons, et puis qu’on les tuait?”. L’idée vient du Ministère de l’Agriculture américain, et elle a été acceptée, condamnant des milliers de chats et de chatons à une mort certaine et cruelle.


Parce que bon, ok, on n’est pas scientifiques, mais tout de même, on le sait que la toxoplasmose est dangereuse, particulièrement pour les femmes enceintes, et que pour l’éviter, il faut cuire suffisamment la viande qu’on mange, et surtout, bien se laver les mains après avoir été en contact avec la litière du chat. Pas besoin de tuer des animaux innocents pour le savoir, si? Si, apparemment. 36 ans durant, un laboratoire de Beltsville, dans la banlieue de Washington, a ainsi “recueilli” 3.000 chats et chatons dans un seul (cruel) but ainsi que le rapportent nos confrères de la RTBF: servir d’hôtes au parasite de la toxoplasmose.

Les scientifiques leur faisaient de la viande potentiellement contaminée par la toxoplasmose, en guise de test sanitaire, tandis que certains chats étaient carrément inoculés avec diverses doses du parasite, et mouraient des suites de l’infection. Plus répugnant encore? Afin de nourrir les pauvres bêtes prisonnières du laboratoire, ses responsables achetaient des carcasses de chats et de chiens morts en Chine, au Vietnam, ou encore en Ethiopie, faisant de ce fait de leurs pauvres cobayes félins des cannibales.

Secrets peu ragoûtants


Des “expériences” et des conditions de vie absolument inacceptables, dénoncées depuis 2015 par de nombreuses associations de défense des animaux. Fin 2018, la polémique est enfin arrivée aux oreilles des élus du Congrès, dont certains se sont empressés de faire fermer ce “laboratoire”, ou plutôt, cet abattoir pour chats. Tout est bien qui finit bien, alors? Pas vraiment, car cette histoire cauchemardesque rappelle les dessous répugnants que l’industrie de la viande veut cacher. Et pose la question glaçante de savoir si des initiatives similaires existent en Belgique aussi. On ne vous jugera pas si vous êtes amatrice de steaks, mais avouez, imaginer qu’il a coûté la vie à une vache et une poignée de chatons en prime, ça coupe l’appétit.

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