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Après un faux départ, les femmes militaires vont conduire des chars en Israël

Kathleen Wuyard

En 2017, l’armée israélienne avait décidé d’évaluer la viabilité d’équipages de chars entièrement féminins, avant de geler l’initiative. Trois ans plus tard, le programme est remis en route.


L’armée israélienne a en effet inauguré le passage dans cette nouvelle décennie en annonçant qu’elle relançait le programme pilote dédié à permettre aux femmes de servir dans les chars d’assaut. Alors que les hommes comme les femmes sont tenus d’effectuer un service militaire obligatoire en Israël, ces dernières n’ont pas encore accès à tous les postes de l’armée, notamment la conduite de chars.

Manque d’intimité


Parmi les version avancées pour l’arrêt du projet à l’époque, le fait que certaines femmes n’étaient pas capables de transporter l’équipement lourd à l’intérieur des chars. Pour parer à cet obstacle, l’armée instaurera donc “certains critères physiques en termes de poids et de taille [pour les recrues] afin de s’assurer qu’elles ont la capacité physique de soulever et de transporter [des obus et autres équipements] et d’accomplir les tâches nécessaires pour être membre d’un équipage de char” a déclaré le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, cité par le Times of Israel. Autre raison évoquée à l’époque pour mettre fin au programme pilote: le manque d’intimité (et donc du pudeur), les membres d’équipage étant parfois contraints de faire leur toilette ou leurs besoins dans un espace restreint, à la vue de tous. Autant d’obstacles qui ont été balayés par l’armée.

Et chez nous? Quarante-cinq ans après que les femmes aient obtenu l’autorisation d’intégrer l’armée belge en temps de paix, elles y restent toutefois largement minoritaires, la Défense ayant communiqué en 2018 qu’elles ne constituaient que moins de 8% de ses forces, la plupart d’entre elles ayant choisi de rejoindre la force terrestre, suivie de la force aérienne. En août dernier, sur trente candidates, 19 femmes ont toutefois été retenues pour intégrer le groupe des Forces spéciales (SFG), l’unité la plus dure à rejoindre de l’armée belge. La Défense a en effet décidé de recruter du personnel féminin afin de créer une équipe en charge de “conduire l’aspect humain des opérations spéciales”. Sur son site internet, la Défense affirme en outre vouloir augmenter la proportion de femmes dans ses rangs. “À terme, la Défense aimerait voir s’accroître les proportions vers les quinze pourcents chez les officiers et vers les dix pourcents chez les sous-officiers et volontaires. Comme nous constatons que le nombre de femmes n’a pas augmenté au cours des cinq dernières années, il est clair que la Défense fait face à un défi majeur”.

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