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““LE POINT G”” épisode 62: la chronique sexo de Gaëlle

La rédaction

Gaëlle, 27 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.


L’autre jour, on a tenté de passer à l’action. Comme je vous le disais lors de ma chronique précédente, j’essaie de convaincre Ben de sauter le pas et d’expérimenter la sodomie. Dit comme ça, ça ne fait clairement pas rêver. Mais je trouve qu’il y a un tel tabou derrière cette pratique qu’elle en devient si pas excitante, au moins intrigante. Le problème, c’est que mon chéri est plutôt réfractaire.

Le seul contact qu’il a avec mes fesses reste très superficiel. Il fallait donc que j’arrive à le décoincer un peu pour qu’il réalise tout son potentiel.


Comment m’y prendre? Une fois au lit, alors qu’on se faisait un petit câlin en discutant, j’ai passé une main de chaque côté de son torse pour le surplomber. Je l’embrasse juste au-dessus du nombril avant de descendre progressivement vers la destination qui m’intéresse. Ben se laisse faire nonchalamment en s’attendant certainement à une petite gâterie. Chose que je prévois de faire, évidemment. Mais avec un petit bonus à la clé. J’adore le voir perdre pied sous mes mains. Il a toujours un côté fier, dans la retenue. Mais quand je m’occupe de lui, il se laisse rapidement envahir par le plaisir et ne se retient plus d’expirer très fort ou de pousser des gémissements discrets.

J’avance délicatement ma bouche et embrasse son sexe. Là, je le tiens. Au bout de quelques minutes, quand il est bien détendu, je descends ma main vers son entrejambe pour caresser ses valseuses. Il est hésitant mais ne bronche pas.

Mon pauvre amour… Tu ne sais pas encore ce qui t’attend.


En soulevant un peu ses fesses, je fais mine de glisser la paume de mes mains doucement sur sa peau. Je tends alors l’index et le pouce jusqu’à son scrotum. Mon doigt glisse sur la ligne délicate, cette fine limite que j’appelle le «ni-ni». Ni l’avant, ni l’arrière. L’entre-deux quoi. Je redescends entre ses fesses et titille le milieu dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Je me suis dit qu’en y mettant le bout de mon doigt, je pourrais peut-être voir si la pratique le tente, s’il y a un potentiel plaisir dans les méandres de son derrière. Après tout, ce qu’on appelle le «point p», c’est le point orgasmique de la prostate chez les hommes. Et pour l’activer, je vous le donne en mille: il faut mettre la main à la pâte.

Après avoir largement fait le tour des petites douceurs avec les doigts, je passe à l’attaque en appuyant un peu plus mes mouvements. Ben a les yeux fermés, toujours silencieux mais dérobé par le plaisir. J’appuie une dernière fois plus fort pour faire entrer un rien le bout de mon doigt. À cet instant particulièrement attendu pour ma part, je ne m’attendais pas à la suite des événements. Ben, surpris, a replié ses deux jambes vers lui en une seconde avant de me mettre un énorme coup de pied en plein visage.

Au vu de sa force non négligeable, j’ai basculé du lit, me retrouvant par terre les quatre fers en l’air.


«Oh mon dieu, ça va ? Je suis désolé, c’est un réflexe. Je ne voulais pas faire ça». À moitié assommée, je me relève péniblement pour m’asseoir sur le lit. «Mais enfin, pourquoi tu ne te laisses pas faire ? Je ne comptais pas te faire mal». Le sang de Ben ne fait qu’un tour: «Tu ne t’es pas dit que je n’avais peut-être pas très envie que tu enfonces ton doigt dans mon cul? C’est une no-go zone, ok?» Je sors ma tête de mes mains et le regarde en retenant mon fou rire. Ben se décompose à la vue de mon visage: «Mais tu saignes!!! » Effectivement, il ne m’a pas loupée. Ma lèvre pisse le sang. «Je voulais juste te montrer qu’on pouvait un peu se lâcher de ce côté-là. J’aimerais bien qu’on tente d’autres trucs, comme la sodomie, par exemple».  «Et tu ne pouvais pas juste me le dire? Ça aurait été plus simple. Et peut-être bien que j’aurais dit oui». C’est vrai que je n’avais pas pensé à ça. Moi qui prône toujours la communication, j’aurais été bien avisée de l’ouvrir pour une fois. Au lieu de titiller la boîte de Pandore et de finir avec une bouche de boxeuse. Ça m’apprendra!

Chaque semaine dans votre magazine, retrouvez la chronique de Gaëlle: Le Point G.

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