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““LE POINT G”” épisode 60: la chronique sexo de Gaëlle

La rédaction

Gaëlle, 27 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.


L’autre jour, j’ai lu un article qui parlait des quatre phases de l’orgasme. Première nouvelle: j’ignorais que ça se passait en quatre étapes. La sexologue interviewée expliquait ceci: «l’arrivée jusqu’à l’orgasme comprend quatre phases: la phase du désir, celle de l’excitation, du plateau et finalement de l’orgasme. Pendant la phase de plateau, l’excitation est très forte, mais reste au même niveau. Nous avons ensuite besoin d’un stimulus supplémentaire pour nous dépasser et ainsi atteindre l’orgasme». Ses propos m’ont fascinée.

C’est vrai que quand j’y réfléchis, il faut toujours un petit quelque chose en plus pour exploser.


C’est d’ailleurs dans l’attente de ce moment précis que l’excitation atteint le pallier. Et le stimulus supplémentaire peut être, par exemple, pendant un cunni, un mouvement plus appuyé ou un geste surprenant. Je décide d’interroger mes copines sur le sujet. La première m’explique que pour elle, tout passe par la poitrine: “ça se fait en trois temps pour moi. J’ai besoin de stimulation au niveau du clitoris, de baisers langoureux et le jackpot final survient quand on touche mes seins. Dans ces cas-là, c’est l’orgasme avec un grand O”. Pour une autre, c’est la surprise qui va faire toute la différence. “Généralement, ce qui me fait grimper au rideau, c’est un geste inattendu. Genre si mon copain glisse sa main entre mes fesses ou dit un mot très vulgaire d’un seul coup, ça peut me faire décoller.” Je réfléchis à ma propre expérience.

J’ai beau me remémorer mes derniers orgasmes, je ne trouve pas quel est mon truc à moi.


Quoique. C’est vrai que pendant la pénétration, quand j’atteins le dernier plateau, c’est souvent le moment où je ressens le besoin de me stimuler moi-même. Pendant les préliminaires par contre, je vois plutôt ça comme une courbe. J’ai besoin que le mouvement s’intensifie, devienne plus rapide, plus fort. Parfois, ça inquiète un peu Ben. Il voit que ça prend donc il continue, mais après coup, il me pose d’office la question “Ça va? J’y ai pas été trop fort? Parfois, je ne capte pas comment tu fais pour ne pas avoir mal.” Rien que de l’écrire, ça me fait sourire. Peut-être que mon truc, c’est la fin en apothéose avec un côté bestial.

Avec Sophie, on a une théorie sur le mec idéal et son comportement au lit. On a appelé ça “le gentil-méchant”.


Un gentil-méchant est un mec doux, attentionné mais qui fait des bêtises cochonnes, qui se révèle pendant l’acte et laisse parler ses instincts primaires. Qu’on s’entende, nous sommes conscientes que ça ne court pas les rues, les garçons comme ça. Et que ça demande un tempérament peut-être un rien perturbé pour agir de la sorte. Mais pour nous, c’est le comportement parfait au lit. Quelqu’un qui nous fait nous sentir toutes petites, qui aime prendre le contrôle. À côté de ça, il doit aussi nous laisser prendre le dessus de temps en temps. Tout un programme bien complexe.

Pauvres hommes! S’ils savaient tout ce qu’on attend d’eux.


Parfois, on est vraiment trop cérébrales. Je m’en rends compte. Parce qu’alors que je suis en train de dire que je les aime gentils-méchants, je sais aussi que parfois, j’aime les amours romantiques, passionnés, dans la douceur. Je devrais peut-être m’interroger sur ma schizophrénie plutôt que sur le bon coup imaginaire. Finalement, prendre son pied tient à peu de choses. Être avec quelqu’un qui nous connait bien, qui sait ce qui marche avec nous, c’est déjà une victoire qu’il faut savourer. Et puis, n’oublions pas que c’est bien beau de demander l’impossible, mais qu’après, il être faut être à la hauteur! Il est grand temps que j’enfile mon masque de gentille-méchante. J’envoie un message à Ben: “Ce soir, j’ai des choses à tester sous la couette. Prends garde à toi mon chéri. Tu n’es pas prêt pour ça.” Une seconde et demie plus tard, il me répond: “Je suis carrément prêt. J’arrive!”

Chaque semaine dans votre magazine, retrouvez la chronique de Gaëlle: Le Point G.

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