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““LE POINT G”” épisode 52: la chronique sexo de Gaëlle

La rédaction

Gaëlle, 27 ans, a passé huit ans de sa vie en couple. Mais après plusieurs déceptions, même si elle n’abandonne pas sa quête de l’amour avec un grand A, elle a décidé de se laisser vivre sans pour autant se priver des plaisirs de la chair. Elle compte bien découvrir les joies du sexe sans tabou et mener des expériences sans avoir froid aux yeux.


L’autre jour, Ben a trouvé du boulot. Depuis son retour d’Amérique du Sud, il cherchait à droite et à gauche un poste en attendant de trouver sa voie. Finalement, les choses se sont encore mieux déroulées que prévues. Ben a déniché le job parfait pour lui. Avec son diplôme en communication et son expérience de manager, il rêvait de diriger une équipe dans le domaine du digital. Après avoir envoyé son CV, il a fini par choper le dream job qu’il recherchait.

Forcément, on a fêté ça. Je suis si heureuse que cette phase d’attente soient terminée. Pour notre couple, sa recherche d’emploi tombait très mal. Il était tout le temps stressé, à checker ses mails, à envoyer son CV dans des dizaines d’entreprises. Résultat, notre vie sexuelle était assez compliquée. Il était exténué, avec une libido au ras les pâquerettes.

Ça ne faisait pas rêver pour un début de relation. On s’attend à ce que ce soit l’explosion, la profusion de sexe à toute heure.


C’est ce qu’on nous montre dans les films, ce que nous racontent les copines. Qui dit nouvelle love story, dit sexe illimité, passion et peu d’heures de sommeil. Pour le coup, j’avais largement eu le temps de rattraper mes heures de sommeil de ces dernières semaines.

À 23h tapante, on fermait les yeux pour se laisser aller dans les bras de Morphée. Enfin, surtout Ben. De mon côté, il m’arrivait souvent de regarder le plafond pendant de longues minutes. Réaliser que mon copain était épuisé et qu’il préférait dormir que me faire l’amour n’était pas très bon pour ma confiance en moi.

Je me suis questionnée sur notre relation. Pas au point de tout remettre en question, non. Mais parfois au point de me sentir anormale, ou pas désirée.


Le désir que l’autre nous montre est importante pour la confiance en soi et l’épanouissement dans la relation. J’imagine qu’il est normal de se poser toutes ces questions. Je les lui posais aussi, évidemment. Mais Ben me rassurait, en me disant qu’il rêvait d’avoir du temps pour le sexe mais que son corps le lâchait dès que son arrivée à la maison. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Mais en peu de temps, la frustration s’est accumulée.

Dans un couple, il n’y a pas de règles sur le nombre de coïts nécessaires pour être heureux. Trois (…), c’était le maximum. Si nous étions en couple depuis plusieurs années, j’aurais largement pu m’en contenter. Mais ce n’était pas le cas. Ce chiffre m’obsédait, comme s’il me remettait en plein visage que quelque chose n’allait pas. Était-ce réellement irrationnel?

Après tout, notre première fois ensemble avait mis du temps à arriver. Là, on traversait cette période peu folichonne. Impossible de ne pas se questionner sur la solidité de notre couple puisque notre ciment était un peu fissuré. Les fondations étant si friables, j’en venais à me demander combien de temps ça pourrait durer avant que je ne m’en contente plus.

Mais peut-on quitter quelqu’un par manque de sexe quand on est tous les deux très amoureux et que le peu de sexe qui arrive de temps en temps est génial?


Non, je ne pouvais pas faire ça. Alors, j’ai attendu. Et le fameux CDI qui me rapprochait des nuits torrides que j’attendais tant était à portée de main. Je suis soulagée que cette période se termine. On va pouvoir reprendre un train de vie plus stable et lui va retrouver petit à petit confiance en lui. Peut-être même dès ce soir!

Je n’allais pas le laisser fêter son contrat tout seul. J’ai prévu de mettre les petits plats dans les grands. J’espère que lui mettra son petit plat dans le mien. (C’est une blague nulle mais je préfère en rire qu’en pleurer). Ce soir, c’est moi qui lui fais sa fête. Et celle-là, il n’est pas prêt de l’oublier.

Chaque semaine dans votre magazine, retrouvez la chronique de Gaëlle: Le Point G.

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