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Voilà ce qui arrive à vos yeux quand vous dormez avec vos lentilles

Barbara Wesoly

Fête jusqu’au bout de la nuit, petite sieste d’après-midi ou coup de pompe au milieu d’un film... Si vous portez des lentilles vous avez déjà certainement expérimenté de zapper de les enlever avant de dormir. Pourtant, cette pratique, surtout si elle est répétée, peut s’avérer extrêmement nocive pour les yeux.


Il est loin le temps où les lentilles de contact étaient épaisses, inconfortables et capables de soudainement tomber toutes seules. Devenues ultra-souples, elles sont aujourd’hui presque indétectables aussi bien par les autres que par nous-mêmes. Un plaisir d’emploi qui peut amener à oublier qu’il s’agit malgré tout d’un corps étranger présent dans nos yeux et qui, mal employé, peut causer pas mal de soucis.

Risque de déshydratation


Éveillés, nous clignons des yeux en moyenne 15 à 20 fois par minute, autant dire toutes les 4 secondes au minimum. Cette action permet aux yeux de rester ainsi suffisamment hydratés et de ne pas s’assécher, tandis que les cils servent de protection contre les impuretés. Une fois endormie, les paupières closes empêchent la poussière ou toute autre saleté de se déposer sur l’oeil et l’oxygénation des yeux est assurée par la perméabilité à l’air de celles-ci. Or, les lentilles elles, créent une barrière qui empêche l’oxygène de passer.

Dommages plus ou moins importants


Résultat? Dans le meilleur des cas on se réveille avec les yeux rougis, les lentilles asséchées et collantes et une gêne. Mais en reproduisant ce principe trop souvent, on risque une kératite, à savoir une inflammation, ou un œdème cornéen avec le risque d’une perte de l’acuité visuelle. De quoi conduire à soit ne plus pouvoir porter de lentilles, soit au contraire à devoir augmenter leur dioptrie et à perdre progressivement des capacités de vue.

On prend donc notre courage à deux mains pour se forcer à les retirer dès le premier bâillement, à moins de décider d’investir dans un modèle spécialement prévu pour un usage nocturne.

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