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Mort subite du nourrisson: voici comment diminuer les risques

Barbara Wesoly
C’est l’horrible hantise de tout parent durant la première année de bébé. Alors qu’une nouvelle étude américaine affirme que les nouveau-nés devraient dormir dans la chambre de leurs parents jusqu’à leurs 6 mois, petit retour sur les différents moyens de minimiser le danger.


 

Difficile de ne pas transformer cette crainte en obsession et d’éviter d’aller vérifier toutes les cinq minutes si petit Lou respire. Longtemps considéré comme une maladie mystérieuse, le syndrome de la mort subite ne l’est, en réalité, que très rarement. S’il existe des cas inexpliqués, les raisons derrière ce triste évènement sont souvent reliées à des antécédents génétiques ou à des problèmes pendant la grossesse et découvert hélas trop tard.

 

Des raisons ordinaires


De manière générale, les causes de la mort subite peuvent être aussi banales qu’une régurgitation, un reflux ou une apnée. Des problèmes inoffensifs, mais qui, s’ils se retrouvent combinés et non détectés par des parents endormis, peuvent représenter un vrai danger. Puisque faire des tours de garde autour du berceau et veiller toute la nuit ne sont pas des options, il existe des reflexes tout simples à adopter pour éviter au maximum les risques et le stress.

Une position adéquate


Nous avons été nombreuses à dormir sur le ventre dans notre petit lit. Mais de multiples études ont depuis prouvé la dangerosité de ce choix. Sur le ventre, bébé peut rapidement être gêné par son matelas, par un doudou ou une couverture. Sa respiration est alors entravée, et, en cas de régurgitation, il pourrait s’étouffer. Idem pour la position sur le côté, qui, vu le peu de force du nourrisson, a de grandes chances de l’amener à glisser sur le ventre. Couché sur le dos reste donc la position la plus sûre. Certains enfants devant malgré tout être mis sur le côté pour prévenir les problèmes de tête plate ou stimuler la motricité, il existe des coussins spécialement adaptés pour les maintenir.

Une température au top


En grandes frileuses qui accumulent les couches, on craint toujours que Loulou ait froid dès lors qu’il ne fait pas tropical. Pourtant il est essentiel que sa chambre se maintienne, dans la mesure du possible, entre 18 et 20 degrés. Avant un an, un enfant ne sait pas réguler sa température. Un coup de chaleur se transforme dès lors très vite en fièvre et est aussi mauvais qu’une hypothermie. La nuit, veillez à habiller bébé avec un pijama et d’un sac de couchage pour le maintenir bien au chaud, mais sans exagération. Et vérifiez également que l’arrière de sa nuque ne soit pas mouillé, signe qu’il transpirerait. Veillez, en plus des degrés, à la qualité de l’air. Aérez au moins 15 minutes par jour et bannissez toute cigarette de la chambre. Astuce utile, de nombreux baby phones affichent la température de la pièce dans laquelle ils sont branchés.

 

Un lit sécurisé


On adore le mœlleux et la tentation est donc grande d’entourer notre bout de chou de 30 coussins et de peluches adorables pour qu’il soit aussi confortable que sur un petit nuage. Mais c’est tout sauf recommandé. Le plus sur reste d’éviter tout accessoire. Pas de couverture, pas de coussin, pas de nounours. Dit comme ça, cela fait horriblement tristounet, mais il existe des options de remplacement pour créer un espace douillet à bébé. Le contour de lit permet d’éviter que votre enfant ne se cogne aux barreaux ou n’y coince ses petits pieds, et l’isole dans un cocon rassurant. La gigoteuse ou le nid d’ange permet qu’il soit entouré de douceur sans qu’il puisse se retrouver avec un morceau de tissu sur le visage, comme ce serait le cas avec une couverture. Les doudous qui s’accrochent sur un pyjama ou les porte-tutes lui permettent d’avoir une peluche à proximité sans qu’il risque de se coller contre. À noter qu’il est essentiel que le matelas soit dur et d’une taille parfaitement adaptée au sommier et qu’il faut aussi que le contour de lit soit bien fixé, si possible même carrément en dessous des bords du matelas pour éviter tout danger.

Chambre commune mais pas co-dodo


Une étude de l’American Academy of Pediatrics affirme que conserver bébé dans la chambre des parents les six premiers mois de sa vie, diminue de moitié les risques de mort subite. Si certains adoptent d’emblée cette solution pratique pour allaiter ou donner le biberon la nuit, d’autres s’y opposent et préfèrent que petit bout s’habitue directement à avoir son espace et ne risque pas d’être dérangé par les bruits de mouvement ou les ronflements. Si les deux options sont discutables, les médecins s’accordent en tout cas sur un point: il est essentiel d’éviter le co-dodo. Certes très tentant il nous fait courir le risque de mal se positionner ou, dans un mouvement inconscient de l’un des deux parents, amener à ce que bébé glisse ou soit recouvert par une couverture ou un bras. Mais rien n’empêche de le conserver dans nos bras pour le regarder dormir.

Attention à la régurgitation


On a beau l’avoir baladé pendant une demi-heure pour qu’il fasse son rot et avoir attendu après le biberon ou la tétée pour le recoucher, rien ne promet que bébé ne vomisse pas ou ne recrache pas un peu de lait. De nombreux petits bouts ont aussi des problèmes de reflux gastriques ou quand ils sont malades, d’écoulements dans la gorge. alors pour éviter tout risque d’étouffement en même temps que l’inconfort de Loulou, on surélève légèrement le haut du matelas. Pas trop fort ni avec un coussin pour éviter qu’il ne glisse, mais pourquoi pas, avec une couverture légère sous le matelas ou des livres sous les deux pieds du lit.


On ne panique pas


Si la mort subite du nourrisson fait très peur, les statistiques ont, par contre, tout pour nous rassurer. En Belgique, parmi des centaines de milliers de naissances sur une une année, seuls 60 bébés sont concernés par le phénomène. Un nombre encore trop important, mais en constante diminution. Par ailleurs, l’âge auquel les enfants sont les plus exposés se situe entre 2 et 4 mois. Après ce stade, les risques diminuent jusqu’à disparaître vers un an. Ouf!

 

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