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© Shot of an unrecognizable tattooed businesswoman holding a mug

Trois couleurs d’encre ““toxiques”” interdites pour les tatoueurs de l’UE

Kathleen Wuyard

C’est officiel: dès janvier 2022, de nouvelles réglementations européennes seront d’application pour les tatoueurs. Parmi lesquelles l’interdiction de certaines couleurs d’encre, jugées trop toxiques.


Les couleurs en question? Le rouge, interdit dès janvier prochain, mais aussi le bleu et le vert, qui seront pour leur part interdits d’utilisation en janvier 2023. Objectif de cette nouvelle réglementation: rendre la pratique du tatouage plus safe pour les personnes qui passent sous les aiguilles des tatoueurs, la plupart des encres étant actuellement composées de pigments colorés mélangés à des produits chimiques, lesquels peuvent avoir des effets toxiques sur la santé.


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Sauf qu’ainsi que le rapporte Justine Pons pour la RTBF, les seuils de produits chimiques autorisés par les nouvelles réglementations sont trop faibles, “et aucune encre sur le marché européen ne serait conforme au nouveau règlement”. Avec pour effet concret que les professionnels se retrouveraient légalement sans matière première avec laquelle encrer leur clientèle, et le risque de devoir basculer dans la clandestinité pour pouvoir continuer à travailler.

A priori, pas de sang d’encre


À l’hiver 2021, le magazine français UFC Que Choisir s’était intéressé à la composition des encres utilisées, et tirait un constat alarmant: “la présence de formaldéhyde, de parabens, d’isothiazolinones, de particules de métaux  ainsi que de dioxyde de titane et d’hydrocarbures aromatiques polycycliques ; soit un certain nombre de produits cancérigènes, neurotoxiques ou hautement allergisants”. Chez nous, en 2015 déjà, la dermatologue Christa De Cuyper alertait sur les dangers du tatouage, soulignant que pour un petit motif, “la dose est minimale, mais aujourd’hui la mode est aux grosses pièces nécessitant plus d’encre”.

Panique? Interrogé il y a quelques semaines par notre consoeur Véronique Fouya, le Dr Alfred Bernard, toxicologue à l’UCLouvain, tempérait quelque peu le dialogue, soulignant que “nous avons affaire à des substances qui sont rapidement éliminées. On dit quelques jours, maximum quelques semaines, si bien que vous n’avez pas d’exposition chronique et donc, en l’absence d’exposition chronique, vous n’avez pratiquement aucun risque”. Pas de quoi hyperventiler si vous avez fait l’un ou l’autre passage sous les aiguilles, donc. Mais un rappel nécessaire que même s’il se démocratise et se popularise, le tatouage reste tout sauf un acte anodin.

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