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Rencontre avec Axelle Minne, créatrice du Badass Women Club #GirlPower

Justine Rossius
Axelle Minne 28 ans, a créé le Badass Women Club, un groupe Facebook où l'on discute de sujets féministes.

Axelle est une touche-à-tout, une "slasheuse", comme on dit! Après des études de journalisme, de graphisme et de food design, elle se met à travailler dans l'événementiel, crée un webzine culturel et le groupe Facebook Badass Women Club. Puisqu'il fallait bien choisir, c'est sur ce dernier point qu'on a décidé de se pencher!

 

Sharing is caring

"À la base, je partageais des liens d'articles portant sur le féminisme avec des amies sur Facebook, mais individuellement. Puis je me suis dit que toutes ces filles, qui ne se connaissaient pas, devaient avoir beaucoup à se dire, puisqu'elles étaient intéressées par les mêmes sujets." C'est ainsi qu'il y a un peu plus d'un an, le Badass Women Club a vu le jour: un groupe privé sur Facebook visant à échanger des expériences, des articles, des sujets de débat... et de s'entraider!

 

En ligne et en chair et en os

Plus qu'un groupe d'échange, le Badass Women Club sert aussi de groupe de soutien. "On organise des brunchs avec les membres pour se rencontrer en vrai. Certaines filles du groupe ont collaboré ensemble professionnellement. L'objectif est vraiment de créer du lien entre nous toutes, pour avancer." Et pour y rentrer, on fait comment? "Je déteste la notion d'élitisme, mais disons qu'il s'agit d'une sorte de 'marrainage': les filles qui y sont peuvent y introduire d'autres personnes."

 

Des filles badass

Sur ce groupe se retrouvent des profils très différents: "Des mères de famille salariées, des entrepreneuses, des femmes qui ne veulent pas d'enfant..." explique Axelle. Leur seul point commun? Être badass!

Une fille badass, c'est une fille qui mène sa vie comme elle l'entend, en toute liberté, sans se soucier des carcans que la société souhaite lui imposer

éclaire Axelle. "Ce sont aussi des nanas qui souhaitent faire évoluer l'image de la femme dans tous les domaines de la vie!"

 

Féminisme assumé

"Je viens d'une famille monoparentale, ma maman a toujours bossé comme une folle pour joindre les deux bouts. Ça a déjà forgé mon âme de féministe, raconte Axelle. J'ai aussi vécu pas mal de mauvaises expériences en termes de harcèlement de rue, ce qui m'a rendue encore plus engagée. En voyant la situation en Europe actuellement, on se rend compte que certains droits que nous avons ne sont même pas acquis, qu'on est en train de nous les retirer. Il faut se réveiller!"

 

"Je ne suis pas féministe, mais..."

Lasse d'entendre des femmes répéter l'éternel: "Je ne suis pas féministe mais...", Axelle Minne entend montrer, grâce au Women Badass Club, que le féminisme n'est pas une tare, mais bien une nécessité, encore aujourd'hui." Et ça marche: "Certaines filles affirment de plus en plus leurs opinions féministes." se félicite-t-elle.

 

Où sont les hommes?

Si Axelle est tout à fait d'accord pour dire que les hommes ont leur place dans le débat féministe, elle préfère ne pas les accueillir dans le groupe pour le moment: "Que ce soit dans les médias ou dans le monde professionnel, la parole des femmes est sans cesse confisquée ou amoindrie. C'est important pour nous d'avoir un espace d'expression consacré, dans lequel exprimer tout ce qui nous passe par la tête. On parle des tabous des règles, des problèmes de l'entreprenariat au féminin, etc. sans jamais se sentir jugées. Accueillir les hommes, ce serait comme inviter le patron à une réunion syndicale." 

 

 

Photo: Jean van Cleemput.

 

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