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Les 10 phrases à ne pas dire à une nana en PMA (et ce qu’elle rêve de répondre)

La rédaction

Le parcours de PMA est une épopée, une traversée longue et douloureuse, un parcours semé d’embuches, une montagne russe d’émotions. Alors pour une fille contrainte de faire appel à la médecine pour espérer tomber enceinte (aka pmette), certaines remarques ou questions peuvent être assassines.

Lire aussi: avoir un enfant: toutes les questions que l’on se pose sur la fertilité.

“Et vous alors, c’est pour quand les enfants?“


Oh tu sais je vais te mentir et répondre qu’on veut d’abord profiter de la vie, voyager, acheter une maison, se marier…Ah oui, c’est vrai, on a déjà fait tout ça.

“Il faut lâcher prise ma p’tite dame“


Alors ça, non. Tout mais pas ça. Le remède miracle à l’infertilité serait donc de lâcher prise? Pensée positive, résilience, gratitudes, pleine conscience, méditation… J’ai tout essayé, et pourtant: le bébé n’est toujours pas là.

“Mes enfants me fatiguent“


Donne-les moi sans soucis.

“Bah, c’est que c’était pas le bon moment“


Mais oui, c’est sûr! J’ai justement une petite fête ce week-end et je me disais que ça serait la catastrophe si je ne pouvais pas picoler. Non mais, t’as raison sur toute la ligne, le mois prochain ça tombera vraiment bien.

“Ma pauvre, moi qui ai arrêté la pilule et qui je suis tombée enceinte du premier coup“


La gifle. La claque. L’indécence à son apogée. On ouvre le champagne?

“M’enfin, ne sois pas si impatiente“


Ah oui pardon, c’est vrai, ça fait déjà des années que j’essaie. Note à moi-même: cesser d’être impatiente.

“Vous y arriverez sûrement un jour naturellement“


Oui mais ce serait bien que ça arrive avant mes 50 ans.

“Oh zut, c’est pas la même chose qu’un bébé conçu naturellement ma pauvre“


Ah non c’est sûr. Ce bébé que j’essaie de porter depuis des années, je l’aurai vraiment, mais alors vraiment voulu. La PMA ce sont des mois, des années de traitement. Ce sont des échecs, des désillusions, des espoirs, des milliers d’euros dépensés, des heures interminables d’attente. Je fais subir à mon corps ce qu’aucune autre femme qui n’est pas en PMA ne connaîtra jamais. Alors certes, il ne sera pas conçu un dimanche soir dans un lit douillet après avoir pris sagement ma température, mais il sera conçu avec encore plus d’amour, d’énergie et de temps.

“Je connais machin qui connait truc qui connait bidule pour qui ça a marché après 8 ans de galère“


Oui super dis, ça me rassure d’entendre que j’en ai encore pour 6 ans à tirer. Il ne me reste plus qu’à en rire.

“Je suis enceinte“


C’est par où la sortie?

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Mais se taire et ne rien dire, c’est pire que tout


Savoir qu’on a une amie, une sœur, une collègue, une cousine, une fille qui est en parcours de PMA et ne pas lui en parler est généralement difficile pour celle qui tente désespérément de faire un enfant. “Oui mais on ne veut pas mettre les pieds dans le plat“, “oui mais on ne sait pas si vous voulez en parler“. La plupart des femmes qui font des inséminations, des ponctions, des stimulations, des FIV et autres joyeusetés de la procréation médicalement assistée ont envie besoin d’en parler. Parce que ça les libère d’un poids, ça les allège de leurs doutes, ça leur enlève un peu de leur chagrin, de leur colère et de leur envie inassouvie. Alors la prochaine fois que vous croisez une amie en PMA ou une amie qui tarde à tomber enceinte, pensez à vous montrer ouverte, empathique et surtout, pesez vos mots.

 

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