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On peut rembobiner l’hiver s’il vous plaît? J’étais pas prête

Kathleen Wuyard

Donald Trump a beau dire que le réchauffement climatique n’existe pas, on est en hiver et pourtant les jours se rallongent, la température augmente à vue d’oeil... Ah oui, en fait, c’est le printemps qui arrive, pas un dérèglement météorologique. Sauf que moi, j’étais pas prête, et j’aimerais bien continuer encore un peu à hiberner.


L’autre jour, justement, je m’étais un peu pimpée pour un tête-à-tête avec mon mec et ce dernier, observateur devant l’éternel, m’avait fait remarquer d’un air admiratif mais un peu déçu quand même que le pull que je portais était super joli, mais que je ne l’avais pas mis beaucoup cet hiver. Plutôt que de lui avouer d’un air vaguement contrit que je m’étais fait exactement la même réflexion en l’enfilant, et que ça avait sûrement à voir avec la surpopulation de mon dressing, j’avais préféré esquiver, répondant dans un sourire que oui mais bon, l’hiver est encore long. C’est vrai quoi, hier encore, c’était Noël. Sauf que demain, visiblement c’est le printemps, personne ne m’a prévenue, et il me reste encore plein de pulls à porter. Ce qui, bien que fondamentalement dramatique, est le cadet de mes soucis.

Avalanche de vêtements


Bien sûr, mon addiction ma faiblesse pour le shopping fait que l’arrivée imminente de températures plus clémentes ne m’enchante pas plus que ça. Quand, comme moi, on a suffisamment de vestes et de bottines à talons pour parler de collection, rentabiliser chaque achat demande de faire preuve d’une organisation quasi militaire, dont non seulement je manque cruellement, mais en prime, à part quelques infidélités quand l’inspiration me prend, je porte de toutes façons toujours les 5-6 mêmes fringues avec une rotation entre mes deux paires préférées aux pieds. Jusqu’à ce que les températures en hausse me mettent face à l’évidence: il y a dans mon armoire certaines pièces que je n’ai portées qu’une seule fois cet hiver. Je suis un monstre de surconsommation, c’est à cause de moi si la planète va mal et la honte m’étreint. Et puis l’appréhension aussi.

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Car qui dit retour impromptu du printemps (oui, je sais qu’il vient à la même période chaque année, mais je suis quand même toujours prise par surprise) veut aussi dire qu’il n’y a pas que mon addiction au shopping qui va être exposée. Pour mon gras aussi, la fête est finie. Tout comme l’époque bénie stupide où dès le retour des beaux jours, je faisais un petit tour sur le grill, l’une ou l’autre visite furtive au solarium me permettant d’arborer un teint hâlé et d’exhiber bras et jambes sans honte. Après y avoir bien réfléchi, j’ai décidé que ça me branchait bof d’avoir un cancer de la peau et juré qu’on ne me reprendrait plus à griller sous les UVB, promesse tenue depuis. Sauf que dans les faits, vu l’ensoleillement belge et mes longues journées qui m’empêchent de grapiller les quelques malheureux rayons qui passent, ça veut dire qu’il me faut une petite période d’adaptation pour passer de mon coloris “fromage blanc” hivernal à un caramel plus acceptable. Disons, une période qui va de mars à juillet avec, à chaque degré supplémentaire, une tenue de plus en plus précaire de la “bonne mine” fabriquée à grand renfort de poudres et crèmes chaque matin dans ma salle de bain. Je pâlirais bien de peur à l’approche de cette période ingrate, mais j’ai d’autres sujets d’inquiétude plus pressants, le fameux gras étant donc blanc, mais aussi bien trop présent.

La fonte du gras


C’est vrai, hier encore, c’était Noël, et avant ça, la St-Nicolas, puis il y a eu le ski, bref, ça fait quatre mois que je mange comme un goret boulimique, et les conséquences deviennent de plus en plus compliquées à masquer. Fort heureusement, la mode est aux jeans taille haute et aux pulls dégoulinants qui camouflent bien le tout, mais déjà là, certains jours, il est légitime de se demander si c’est un bébé ou une pizza que je cache dans mon Levi’s (réponse n°2, Dieu me garde) mais alors avec l’augmentation des températures et la diminution des couches de vêtements, c’est la catastrophe assurée. Peau flasque, contours rondouillards et teint blafard: non, ce ne sont pas des ailes de poulet pas cuite qui dépassent de mon t-shirt mais bien mes bras. Et cette vision me coupe l’appétit.

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D’autant que l’hiver, on peut discuter, mais c’est la meilleure des saisons. Pour les facultés de camouflage procurées par le froid, certes, mais pas que, loin de là. La nuit qui tombe vite, le vent qui se faufile dans le cou des manteaux et qui glace la peau, ça ne donne qu’une envie: hiberner, profiter de son chez-soi et de la chaleur de ses proches, vivre au rythme du soleil et donc dormir plus, prendre le temps de se poser vraiment parce que de toute façon il fait dégueu dehors et il n’y a que ça à faire. C’est la saison pour inventer des recettes qui prennent longtemps à mijoter et réchauffent tout l’appart’ au passage, manger plein de préparations à base de cannelle, muscade, et autres épices qui goûtent l’enfance et ses souvenirs sucrés, c’est décembre et les occasions précieuses qu’il offre de gâter nos proches, l’excitation de sentir un rafraîchissement dans l’air et se dire que peut-être, il va neiger. La meilleure saison, vraiment, et je tenterais bien de lister toutes les raisons qui le prouvent, mais j’ai un planning précis à établir pour m’assurer d’avoir porté tous mes vêtements d’hiver au moins une fois d’ici au retour des beaux jours. Même si ça implique certains jours de porter trois pulls les uns sur les autres: avec l’effet sauna, il y a même moyen que ça me fasse perdre un peu de gras avant le redoux et les manches courtes.

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