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Pourquoi et comment réduire sa consommation de sel?

Camille Hanot
Camille Hanot Journaliste

2,5 millions, c’est le nombre de décès par an qui pourraient être évités si l’on parvenait à réduire la consommation de sel de la population, estime l’OMS. Le sel est-il notre pire ennemi? Nous avons posé la question à Emilie Steinbach, neuroscientifique, créatrice de @feedingmybrain sur Instagram.


« Par jour, l’OMS préconise pour les adultes de consommer moins de 5 grammes de sel ou 2 grammes de sodium par jour, soit un peu moins d’une cuillère à café de sel par jour » nous explique d’emblée Emilie Steinbach avant d’ajouter que « la plupart d’entre nous consommons jusqu’à deux fois plus de sel que ces recommandations ».

Pour l’expliquer, la fondatrice de Feed Your Brain – un projet né de l’envie de pouvoir changer notre mode de vie pour se sentir mieux – pointe du doigt les aliments transformés toujours plus présents dans notre alimentation. « Dans la majorité des cas, l’excès de sodium (le sel est la principale source de sodium) n’est pas causé par la pincée de sel que l’on saupoudre sur nos plats mais bien par les aliments transformés consommés. Ces derniers sont en effet bourrés d’additifs notamment de sel. Le problème? Nous ne le savons souvent pas et le sel de ces aliments est parfois ‘caché’  sous des noms totalement incompréhensibles pour le grand public… »

Que risque-t-on à manger trop salé?


« Une consommation excessive de sel peut mener à plusieurs problèmes de santé, tels que la rétention d’eau, les calculs rénaux mais aussi et surtout à l’augmentation de la pression artérielle qui entraîne de l’hypertension » explique Emilie.

L’hypertension est une maladie chronique qui est « silencieuse » mais largement répandue. Elle est l’une des principales causes d’accidents vasculaires tels que l’infarctus ou les accidents vasculaires cérébraux qui peuvent être mortels. À noter: les accidents vasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde et touchent de plus en plus de jeunes…

Plusieurs études révèlent qu’en diminuant la consommation de sel, on réduit la pression artérielle (Graudal et al., 2011; He et al., 2013). L’OMS (organisation mondiale de la santé) estime quant à elle que 2,5 millions de décès par an pourraient être évités si l’on parvenait à réduire la consommation de sel de la population…

Comment réduire sa consommation de sel?


Emilie nous donne plusieurs pistes :

  • En lisant les étiquettes des plats préparés et des aliments transformés afin de choisir ceux qui contiennent le moins de sodium ajouté. Voici les termes auxquels il faut faire attention; sel, sodium, chlorure de sodium, glutamate de sodium, NaCl...
  • En évitant tout simplement les aliments transformés et surtout les aliments transformés qui sont connus comme les rois du sel ajouté à savoir: les chips et autres snacks salés, les soupes minutes, le salami, le saucisson et autres charcuteries, certains fromages industriels à pâte dure, les bouillons cubes, la sauce soja,...
  • En revenant à une alimentation traditionnelle et en cuisinant soi-même avec un bel apport de légumes et un à deux fruits par jour.
  • En évitant d’abuser du sel de table. Astuce: retirer la salière de la table!
  • En troquant le sel pour d’autres épices; poivre, ail, herbes, oignons, citron,…


Vous avez peur que vos plats ne deviennent tout d’un coup fades? « Sachez que les papilles gustatives s’accommodent rapidement à la réduction de sel » affirme Emilie.

À noter: il ne faut pas non plus bannir le sel de son alimentation. Le sodium reste un nutriment essentiel pour la santé. Il est par exemple crucial à la transmission de l’influx nerveux et au bon fonctionnement de nos neurones. Tout est une question d’équilibre!

Cet article traite d’une des complications de santé liées à l’excès de sodium. La consommation excessive de sodium est l’un des nombreux facteurs de risque de l’hypertension artérielle. En cas d’hypertension, consulter son médecin.


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