Mais pourquoi l’association PETA devient-elle actionnaire chez Starbucks?

C’est plutôt malin: l’association de défense des droits des animaux, Peta, a annoncé qu’elle devenait actionnaire de la célèbre chaîne de cafés. L’objectif de ce « move » : faire entendre la voix des personnes véganes, mais aussi des intolérants au lactose pour obtenir le retrait du supplément de 80 centimes appliqué pour remplacer le lait de vache par du lait végétal dans les préparations Starbucks. Plusieurs concurrents de Starbucks ont d’ailleurs déjà renoncé à ce surcoût.

Un enjeu écologique

Outre l’injustice que cela représente pour les intolérants, le surcoût nuit aussi à l’écologie quand on sait que l’élevage est l’une des industries les plus polluantes au monde. L’élevage des vaches est très gourmand en eau puisqu’il faudrait environ 1000 litres d’eau pour produire un litre de lait. Et en plus, l’alimentation des vaches est souvent à base de soja, provenant de régions déforestées d’Amérique du Sud. Alors certes, les laits végétaux ne seraient pas non plus tout blancs d’un point de vue bilan carbone, mais une étude d’Oxford affirme que ces alternatives émettent trois fois moins de CO2 que le lait de vache. Concernant le lait végétal le plus “écolo”, le lait d’amande émettrait moins de gaz à effet de serre que les autres, mais nécessiterait plus d’eau que le lait de soja et le lait d’avoine, par exemple.

Pour assister aux assemblées générales

L’association avait déjà mis en place une pétition en ligne dans le but de faire retirer ses 80 centimes. Mais cette fois-ci, elle met une autre stratégie en place : devenir actionnaire de Starbucks pour pouvoir accéder aux réunions qui comptent, prendre la parole et permettre une prise de décision en interne. Peta compte sur la prochaine assemblée générale de la chaîne, qui aura lieu au printemps 2020, pour faire bouger les lignes.

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