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L’upskirting, la pratique voyeuriste qui nous donne envie de vomir

Barbara Wesoly

On n’aurait jamais cru et certainement jamais espéré qu’un terme soit créé pour désigner le fait de regarder et prendre en photo l’intimité d’une fille sous sa jupe. Il existe pourtant bien un mot: l’upskirting, devenu nécessaire pour caractériser un phénomène honteux et toujours plus fréquent.


“Les garçons ont les yeux qui brillent. Pour un jeu de dupes. Voir sous les jupes des filles”, chantait Alain Souchon. Une mélodie qui semble bien moins innocente depuis que l’upskirting est devenu une réalité trop ordinaire. Le succès du porno amateur et la banalité des smartphones ont en effet rendu la pratique aussi facile à réaliser qu’à échanger entre amateurs du genre. Et elles sont de plus en plus nombreuses à dénoncer ces clichés et vidéos pris à leur insu, dans les transports en commun comme dans les festivals. À l’image d’Anna Dovgaliouk, une jeune femme russe de 20 ans qui n’a pas hésité à tourner un clip intitulé Qu’y a-t-il sous ma jupe ?, visant à conscientiser l’opinion sur ce phénomène voyeuriste et malsain.

En toute impunité


Né de l’émergence des réseaux sociaux et des nouvelles technologies, l’upskirting est encore trop récent que pour être acté au code pénal. Et n’était donc jusqu’il y a peu, pas punissable en justice. En Grande-Bretagne, Wera Hobhouse, une parlementaire, a en effet présenté un projet de loi comprenant des poursuites pouvant aller jusqu’à à deux ans d’emprisonnement. Tandis que Gina Martin, anglaise de 27 ans, victime d’un pervers ayant pris des photos sous sa jupe durant un festival, a lancé une pétition, ayant déjà recueilli plus de 100.000 signatures dans le pays. En France, une loi contre les violences sexistes et sexuelles vient d’être adoptée. Et celle-ci comprend la création d’un délit de captation d’images impudiques, parmi lesquelles l’upskirting.

L’amendement permettra de punir les personnes qui utilisent leur téléphone portable ou de petits appareils photo ou de petites caméras, pour filmer l’entrejambe de femmes, assises ou debout lorsque celles-ci sont en jupe


expliquait Marlène Schiappa, secrétaire d’État française chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes.

Dans notre pays le flou juridique reste total. Jusqu’à ce que suffisamment de voix s’élèvent pour défendre le droit fondamental à l’intimité et au respect? On l’espère.

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