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Les comportements sexuels compulsifs reconnus comme des maladies mentales par l’OMS

Camille Hanot
Camille Hanot Journaliste

L’Organisation Mondiale de la Santé a ajouté à sa Classification internationale des maladies un nouveau trouble. Les “comportements sexuels compulsifs” sont désormais reconnus comme des maladies mentales. En cas de viol ou d’agression sexuelle, ça ne changera rien.

Un comportement sexuel compulsif, c’est quoi?


Les comportements sexuels compulsifs sont désormais reconnus par l’OMS, depuis le 18 juin dernier, comme des maladies mentales mais non pas comme une addiction (comme c’est le cas pour les jeux vidéos ou la drogue). On ne peut donc, à l’heure d’aujourd’hui pas être accro au sexe. Concrètement pour l’Organisation Mondiale de la Santé: “les troubles du comportement sexuel compulsif sont caractérisés par une perte de contrôle intense à résister à des impulsions ou à des besoins sexuels répétitifs, générant du stress et des déficiences.” Ces comportements peuvent devenir “une obsession au point que la personne néglige sa santé et tout autre centre d’intérêt, activité, responsabilité». Une définition relayée par le site Slate.

Bonne nouvelle pour les gens qui en souffrent


Cette reconnaissance permettra aux personnes qui souffrent de ce trouble de pouvoir être mieux aidé dans leur traitement et mieux accompagné.

Non, il n’y aura pas de dérives


Ces comportements n’excusent par contre évidemment pas les abus sexuels ou le viol, pas plus qu’être alcoolique n’excuse le fait de conduire une voiture en étant d’ivresse.” explique l’un des experts de l’OMS, Geoffrey Reed, à l’AFP. Il n’y a donc pas de raison de craindre que certaines personnes se servent de cette reconnaissance pour excuser leur tord. La classification doit être adoptée par les pays membres de l’Assemblée de l’ONU en mai prochain. Si elle est adoptée, elle entrera en vigueur le 1er janvier 2022. Dans tous les cas, tout le monde reste toujours maître de ses actes. Ce qui veut dire que cette classification, même une fois opérationnelle, ne changera rien à la loi. “Dans chaque dossier d’agression sexuelle, la personne mise en cause est vue par un expert-psychiatre ou un collège d’experts qui doivent analyser son état au moment du passage à l’acte. Ils peuvent alors reconnaître qu’elle souffre de telle ou telle trouble mais que nonobstant, elle est tout de même responsable de ses actes” explique Maître Naze-Teulié, avocate spécialisée en Droit Pénal inscrite au Barreau de Versailles au magazine Marie Claire.

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