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Les app’ de suivi de cycles menstruels partagent vos données avec Facebook

Justine Rossius

Vous utilisez une application pour suivre vos cycles menstruels? Sachez que ces app’ transmettent vos données personnelles à Facebook, qui connaît dès lors tout de votre santé et vos pratiques sexuelles.


 

Prétendre qu’on ne s’en doutait pas aurait un peu été hypocrite, puisqu’on sait que la plupart des applications vivent du partage des données. Mais une piqûre de rappel ne fait jamais de mal. Le groupe de défense des droits britanniques Privacy International a découvert que les applications comme Mia Fem et Maya (à l’époque, cette dernière aurait arrêté la pratique depuis la divulgation de l’étude en question), qui permettent de suivre ses cycles menstruels, communiquaient à Facebook les informations personnelles de leurs utilisatrices, avant même que celles-ci aient la possibilité de consulter et d’accepter leur politique de confidentialité. Bon à savoir: les applis Period Tracker, Period Track Flo et Clue Period Tracker, elles, ne feraient pas partie de celles qui divulguent les informations privées.

Facebook connaît la date de votre dernier rapport


Parmi les informations partagées par le réseau social: les dates des cycles, les symptômes physiques ressentis comme les crampes, les ballonnements, les maux de tête ou l’acné, les moyens de contraception utilisés… Mais ce n’est pas tout: Facebook peut aussi connaître la date de votre dernière relation sexuelle, si vous l’avez communiquée à l’application, mais aussi votre humeur. En effet, l’application Maya, par exemple, demandait à ses utilisatrices de communiquer leur “mood” (sexy, romantic, calm, angry…) et transmettait fissa ces données à Zuckerberg.

Une mine d’or d’informations intimes qui permet bien entendu au réseau social de cibler ses publicités en fonction. Mais ce n’est pas tout : ces données permettraient aussi aux annonceurs de placer leurs messages promotionnels au moment stratégique où les personnes visées sont plus susceptibles d’acheter. Et il y a de quoi faire! On imagine sans peine l’aubaine que cela signifie pour les marques de produits pour l’acné, médicaments anti-migraine ou astuces anti-ballonnements, tests de grossesse, tampons, etc. Les informations sur l’humeur peuvent également amener des marques de produits romantiques, de lingerie, etc. à booster leurs ventes. Une approche culottée, si on ose dire.

D’autant plus que les bases de données transmises sont plutôt significatives: Maya, par exemple, comptabilise plus de 5 millions de téléchargements là où Mia Fem, affirme avoir plus de deux millions d’utilisatrices dans le monde.

 

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