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La mode moins polluante? Greenpeace note des progrès

Camille Hanot
Camille Hanot Journaliste

Il y a sept ans, Greenpeace lançait sa campagne Detox pour dénoncer l’usage de produits chimiques dans la fabrication de vêtements. Depuis, 80 sociétés dont 29 marques (Adidas, Nike, Mango, Zara...) se sont engagées sur un objectif: zéro rejet de produits chimiques dangereux à l’horizon 2020. L’ONG tire un premier bilan:

Tout n’est plus si noir


Greenpeace note, dans son rapport intitulé: Destination Zéro: impact de sept ans de campagne detox sur l’industrie de la mode, publié le 12 juillet, que: “toutes les marques et entreprises engagées ont réalisé des progrès conséquents vers une gestion rigoureuse des produits chimiques dangereux dans leur chaîne d’approvisionnement complexe et mondialisée, mais pas toutes au même rythme, car elles sont confrontées à des défis différents en raison de leur taille et de leur marché spécifique.” L’ONG souligne les avancées d’enseignes internationales comme Zara ou Adidas qui aujourd’hui testent les rejets d’eaux usées de leurs usines de fabrication, font des efforts de transparence sur leur sous-traitance (en Chine, au Mexique...) et remplacent les produits chimiques toxiques par des alternatives moins nocives. Dans l’engagement de ces marques, deux étapes ont été primordiales. Il a d’abord fallu pour les sociétés signataires d’établir une liste noire de substances chimiques dangereuses interdites à toutes les étapes de la fabrication. Et pour cela, il a été indispensable que les sociétés collaborent plus avec leurs sous-traitants. Car, c’est bien souvent en amont de la chaîne de production que des substances chimiques sont utilisées.

Autre point dont Greenpeace est (très) fière, c’est que ces engagements prouvent, contrairement à ce que les marques de vêtements disaient au début, que le changement est bel et bien possible.

Le chemin est encore long


Il ne faut par contre pas crier victoire trop vite souligne Greepeace. Les 80 sociétés engagées ne représentent que 15% de la production textile mondiale. Et même au sein de ces entreprises signataires, il reste encore beaucoup à faire pour atteindre l’objectif de 2020. A côté de l’engagement des sociétés, l’ONG invite le consommateur lui-même à agir, en mettant la pression sur l’industrie de la mode et en effectuant des choix de consommation plus raisonnés. Acheter moins et de meilleure qualité, échanger, recycler… sont autant de possibilités notées par Greenpeace.

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