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© crédit: Shutterstock

““J’ai fait faillite””, comment rebondir après l’échec?

Amandine de Harlez

Le proverbe dit “qui n’a jamais échoué, n’a jamais appris”. Et c’est particulièrement vrai quand on parle d’entrepreunariat. Lancer son projet est certes excitant et passionnant, mais il arrive que les choses tournent mal. Qu’est-ce qui important à savoir et comment l’éviter?


 

Les chiffres


L’entrepreunariat a le vent en poupe en Belgique. Selon le SNI, le Syndicat neutre pour indépendants, le nombre global d’indépendants a augmenté de 20% ces dix dernières années. Un chiffre qui est doublé chez les jeunes. On compte en effet 43% d’indépendants âgés de moins de 30 ans, de plus qu’en 2008. Une évolution qui les amène à représenter 11% du total des indépendants belges.

Quand parle-t-on de faillite?


Pour être déclaré en faillite, une entreprise ou un commerçant doit être incapable de payer les factures de ses créanciers et de ses fournisseurs, et ce de façon durable. On parle dès lors d’un «manque de liquidité» sans possibilité d’amélioration.

 

Qui lance la procédure de faillite?


Elle peut être entamée par l’indépendant ou la société elle-même, dans le mois suivant la cessation des paiements. Ou demandée par les créaciers ou le procureur.

Comment les dettes sont-elles remboursées?


La faillite sera prononcée par une ordonnance du Tribunal du travail. Il nommera un curateur, chargé de jouer le rôle de médiateur entre les créanciers et la société ou l’indépendant. Il a pour mission de dresser l’inventaire de toutes les dettes ainsi que des biens disponibles et de vendre ceux-ci pour payer les créanciers. Si vous êtes une indépendante ou une personne physique seule, il n’y a pas de séparation entre vos actifs personnels et professionnels. Tous vos biens peuvent ainsi être saisis par le curateur et redistribués à vos créanciers.

Et après?


Christine Mattheeuws, du Syndicat neutre des indépendants:

Tout le monde peut connaître un échec. Et apprendre de ses erreurs. On a tendance à coller une étiquette négative à une personne ayant fait faillite. Pourtant celle-ci signifie avant tout que l’on a osé entreprendre.

Comment éviter d’en arriver là ?


Christine Mattheeuws “Assurez-vous d’avoir un business plan très élaboré. Indiquez-y vos attentes, les revenus estimés, la croissance envisagée. Réalisez une étude de marché. Y-a-t-il une demande pour votre service ou produit? Qu’en est-il de votre futur emplacement? Entourez-vous de personnes compétentes dans le domaine. Des comptoirs d’entreprise, un comptable, un conseiller…

Assurez-vous également de connaître des bases de comptabilité et de suivre l’évolution des chiffres pour ne pas dépendre aveuglément de votre comptable. Il existe également des agences qui contrôlent gratuitement les finances de votre entreprise pour estimer sa santé.

 

C’est essentiel d’être passionnée, mais tout aussi important d’être organisée, prévoyante et pragmatique


 

Deux lectrices reviennent sur leur faillite:

Vicky, 25 ans, a lancé son bar à thé et a fini avec 45.000  de dettes. “J’ai loué un commerce en urgence, sans prêter attention aux défauts du local et de sa localisation. J’aurais dû penser à la faillite beaucoup plus tôt, mais mon égo a pris le pas sur le bon sens.”

 

Mélanie, 26 ans, a lancé un foodtruck avec deux amis mais l’expérience a tournée au fiasco. “Il est essentiel de bien réfléchir à son projet et de s’impliquer à 100 %.”

 

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