Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…

FAUT QU’ON PARLE de l’affiche joliment rétrograde du Salon de l’Alimentation

Kathleen Wuyard

Du 22 au 26 novembre prochain, le Salon de l’Alimentation et des Arts Ménagers se tiendra au Lotto Mons Expo. L’occasion de se régaler d’expositions sur le thème de la nourriture, du bien-être ou encore des loisirs. Mais plutôt que de nous allécher, l’affiche de l’événement aurait plutôt tendance à nous couper l’appétit.


Lèvres rouge vif, cheveux coiffés en banane et surmontés d’un bandeau, robe à pois et ustensiles de cuisine fièrement brandis: la jeune fille choisie pour illustrer l’affiche du Salon de l’Alimentation semble tout droit sortie des 50s. Et pas uniquement parce qu’elle arbore tous les incontournables de la parfaite pin-up, mais bien parce que sincèrement, déjà à l’époque, l’association automatique “femme + cuisine” était usante, mais là, au 21e siècle, elle est carrément usée.

Alors certes, il ne faut pas voir le mal partout. Et oui, peut-être qu’on rédige une tempête dans un verre d’eau. Mais de nombreuses études le prouvent: les images que nous diffuse la publicité et les médias imprègnent l’imaginaire collectif et contribuent à perpétuer des préjugés. Cela vaut pour l’image de la bonne ménagère, mais aussi de l’Homme, le vrai (forcément viril, idéalement barbu, et toujours représenté seul dans les publicités pour outils) ou encore pour le rose pour les filles et le bleu pour les garçons, ou comment bien matraquer la division des genres dès le plus jeune âge.

Oui, visuellement, la publicité du Salon de l’Alimentation est jolie. Mais elle aurait été aussi belle si le marmiton choisi pour l’occasion avait eu une barbe et un tablier de cuisine. Ou tant qu’à faire, elle aurait été un peu plus réaliste si la demoiselle choisie pour illustrer le Salon avait été un peu moins apprêtée, parce que soyons réalistes deux secondes: combien d’entre nous se remettent une couche de rouge à lèvres avant de battre leurs oeufs en neige, zéro? Zéro. Dites, le Salon de l’Alimentation et les autres, si on changeait de recette publicitaire du coup?

Lire aussi: 

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires