Dans un restaurant milanais, plus vous avez d’abonnés sur Instagram, plus vous recevez des sushis gratuits. Et ce processus nous fait sortir de nos gonds.
Chez This is not a sushi bar en Italie, vous avez droit à un plat gratuit si vous possédez entre 1 000 à 5 000 followers. Entre 5 000 à 10 000 abonnés, vous recevez deux plats pour vous récompenser. Entre 10 000 à 50 000, le gain s’élève à quatre plats. Plus de 50 000? C’est le gros lot, vous remportez huit plats gratuits! À condition de poster une photo sur le réseau social, évidemment.
Payer en nombre d’abonnés
On se croirait dans la série Black Mirror qui évoque les dérives des nouvelles technologies. Cette pratique nous fait d’ailleurs étrangement penser à cet épisode dans lequel chacun est invité à “noter” les autres via une application. Dans la fiction, la population est divisée en fonction du nombre d’étoiles obtenues sur le réseau social. Certains privilèges sont accordés en fonction du rang dans lequel on se classe. Tiens, tiens...
La course aux likes
On le sait tous, les influenceuses ont leur entrée, à peu près, partout de nos jours et chacune de leurs publications sur Instagram vaut de l’or. Même si parfois on trouve ça assez risible, c’est une réalité. Elles ont choisi ce “métier” et parviennent à en vivre puisque les marques les encouragent à continuer et leurs abonnés encore plus. Alors oui, ce restaurant milanais ne fait que surfer sur cette vague. Il faut l’avouer, c’est un joli coup marketing. Mais ça pose quand même question.
Et si, tous les restaurants, les hôtels, les coiffeurs, les garagistes,...s’y mettaient?”
Vous imaginez recevoir un brushing gratuit à partir de 2 000 abonnés? Tandis que ceux qui n’auront attiré que 500 followers devront se contenter d’une vulgaire tasse de café offerte, par ailleurs très peu instragrammable puisqu’elle n’intéresse de toute façon personne.
N’encourageons pas le narcissisme
Si ça chante aux influenceuses de poster des photos d’elles à longueur de journée grand bien leur fasse mais arrêtons de les récompenser à coup de privilèges. Je ne considère pas le fait de comptabiliser un grand nombre d’abonnés sur Instagram comme un signe de réussite, un objectif à atteindre dans la vie. Le besoin d’étaler son “bonheur” sur un réseau social me fait même souvent tiquer.
Pourquoi n’a t-elle pas profité de son resto avec son amoureux pour refaire le monde au lieu de poster des stories toutes les 5 minutes, un cocktail rose à la main?”
Personnellement, j’ai plus d’estime pour une personne bien dans ses bottes qui n’a besoin d’aucun follower pour valider l’endroit où elle sort et aimer la dernière tenue qu’elle vient de s’acheter et surtout qui laisse son téléphone dans son sac quand elle mange au restaurant. Mon choix est fait, je préfère payer 8 plats de sushis et les empiffrer avec mes copines en gloussant comme des baleines, plutôt que de ressembler à ça:
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