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FAUT QU’ON REGARDE: une Youtubeuse teste les services d’un escort boy

Justine Rossius

S’il ne fallait regarder qu’une seule vidéo aujourd’hui, ce serait celle de la Youtubeuse SolangeTeParle qui a fait appel aux services d’un escort boy. Une expérience qu’elle a documentée en vidéo et qui fait réfléchir aux mécanismes du désir féminin.


Des mecs qui font appel à des escorts, on connaît: on voit ça dans les films, on le devine le soir, aux abords de certains quartiers. Des nanas qui font appel à des escorts, par contre, c’est tout de suite moins connu. Alors Ina Mihalache, plus connue sous le nom de SolangeTeParle a voulu tester le sexe tarifié pour pouvoir en parler. Et apparemment, ce n’est pas compliqué: la youtubeuse parisienne s’est simplement connectée sur un site d’escort, a choisi pour le profil qui lui plaisait le plus parmi une ribambelle de types. Elle a ensuite appelé son premier choix pour avoir plus d’informations et discuter préli’, a pris rendez-vous, a envoyé quelques photos de son sexe et des SMS olé-olé en attendant le jour J. Aussi simple que ça. SolangeTeParle a tout filmé, de la recherche au débriefing à sa BFF, en passant par l’acte en question. Rassurez-vous: on ne fait que les entendre coucher ensemble.

 

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Un mec au service du plaisir d’une femme


Mais l’objectif de cette expérience va plus loin qu’un simple test : il s’agit d’avoir un mec à son service ; être dans la position de la femme qui ne s’intéresse qu’à son propre plaisir et se défaire du sentiment de devoir « passer à la casserole » comme elle le souligne.  Ina Mihalache souhaitait qu’on s’exécute pour elle , qu’elle puisse prendre le contrôle de ses ébats et penser à ses désirs et sensations en premier. Cet escort à qui elle a donné rendez-vous dans une chambre d’hôtel : elle ne devait pas lui plaire, ne devait pas se préoccuper de son plaisir à lui. Elle ne lui devait rien si ce n’est que quelques billets.

 

Nostalgique d’un plaisir égocentré


Comme l’explique la Youtubeuse dans sa vidéo, dès qu’elle a découvert la pénétration, elle a oublié peu à peu son propre corps pour se concentrer sur celui de son partenaire. En fait, la trentenaire se dit nostalgique de son enfance, où son désir et son plaisir étaient beaucoup plus intuitifs que maintenant. Une fois adulte, elle s’est concentrée sur le plaisir de ses partenaires, s’entêtant à vouloir « être le bon coup ” et évitant de se poser une question pourtant essentielle: qu’est-ce qu’un bon coup pour moi? Quant à ses conclusions par rapport à cette expérience, disons qu’elles sont mitigées. Là où on aurait pu penser qu’elle a pris son pied, la Youtubeuse n’est pourtant pas parvenue à avoir d’orgasme en 3 heures, malgré tout le travail (bah oui) de son escort. Comme si c’était la force et l’intensité du désir de l’autre qui influençaient sa jouissance. Au-delà de ça, Ina Mihalache s’est également interrogée sur son désir lorsqu’il n’est pas instrumentalisé par celui de l’homme. Dans une telle situation, elle a expliqué s’être sentie « perdue ».

 

Une vidéo qui divise


La vidéo, financée par le CNC, le Centre National du Cinéma en France, ne cesse de faire polémique sur la Toile, certaines internautes déplorant que la structure artistique — je cite — « finance une vidéo de Solange te parle en train de se faire troncher par un gigolo ». Outre l’aspect financier, la démarche en elle-même choque: une femme doit-elle vraiment faire appel à du sexe tarifié pour se sentir en contrôle? N’est-ce pas dangereux de montrer ce genre de pratiques sur Youtube? Nous, on a trouvé cette vidéo super instructive: on se pose encore trop peu de questions sur les mécanismes du plaisir féminin et le manque d’égalité face à l’orgasme. Franchement, si le CNS veut nous filer des subsides pour un long-métrage sur le sujet, on est partantes!

 

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