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ELLE NOUS INSPIRE: Marie Colvin, la pirate des reporters de guerre

Justine Rossius

Marie Colvin: reporter intrépide et correspondante de guerre. Elle fait partie de ces femmes qui ont profité de leur passage sur terre pour bousculer le monde; de ces femmes qui nous inspirent.


 

Difficile de ne jamais avoir entendu de Marie Colvin. Cette femme, née à New York et diplômée de Yale, était une grande journaliste. Il fallait déjà la voir: avec ses jambes vertigineuses, sa chevelure blonde et cette particularité qui lui a valu le surnom de “la pirate”: un œil perdu lors d’une attaque à la grenade au Sri Lanka en 2001, recouvert d’un bandeau noir.

 

Sur tous les fronts


Passionnée d’information, dévouée, et d’une bravoure folle, Marie Colvin était sur tous les fronts, toujours en première ligne. Elle couvrait tous les conflits – même les plus sanglants – toutes les révolutions de la planète, des Balkans à la Tchétchénie, en passant par l’Égypte ou le Sierra Leone. Elle était particulièrement animée par son empathie envers les femmes, mais aussi les enfants touchés par les guerres. Son courage a souvent été récompensé: elle a reçu le Prix de la presse britannique du “Meilleur correspondant étranger” pour ses reportages en Yougoslavie, en Iran, au Sri Lanka et au Zimbabwe. Mais aussi le prix du “Courage en journalisme” décerné par la Fondation internationale des femmes dans les médias.

 

 

Morte pour l’information


Une recherche effrénée de la vérité; une envie insatiable de relayer sans préjugés les faits et les horreurs de la guerre au grand public qui aura eu raison de sa vie: en février 2012, elle est tuée dans un bombardement imputé au régime syrien, en même temps que le photographe français Rémi Ochlik. Elle avait 55 ans. La veille, elle s’attelait encore à raconter le drame du conflit syrien sur la BBC. Elle expliquait, tel un présage de ce qui allait lui arriver, que ce conflit était le pire qu’elle ait jamais vu à couvrir. Dans son dernier article, pour le “Sunday Times”, elle expliquait à quel point les habitants vivaient dans la terreur. Elle racontait les blessés, les morts, dans chaque famille sans exception; elle racontait la question suspendue aux lèvres de chaque civil: pourquoi le monde nous a abandonnés? Un “monde” dont elle ne faisait vraisemblablement pas partie.

 

Un biopic en préparation!


Envie d’en connaître plus sur sa vie? Le documentaire “A Private War”, qui relate l’histoire vraie de la célèbre reporter de guerre (campée ici par Rosamund Pink), sortira fin de l’année 2018. Pour ne rien gâcher, c’est Jamie Dornan, le héros de “Cinquante nuances de Grey” qui interprétera son photographe.

 

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